Räikkönen enterre la piste Renault

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GUILLAUME BARDOU , modifié à
Alors que la rumeur l'annonçait de retour en F1 chez Renault, Kimi Räikkönen, qui s'est livré ce mercredi au journal finlandais Turun Sanomat, dément tout contact avec l'écurie française. Genii Capital, copropriétaire de l'équipe, voit sa communication critiquée alors que l'organigramme de l'équipe est sujet au départ de Bob Bell.

Alors que la rumeur l'annonçait de retour en F1 chez Renault, Kimi Räikkönen, qui s'est livré ce mercredi au journal finlandais Turun Sanomat, dément tout contact avec l'écurie française. Genii Capital, copropriétaire de l'équipe, voit sa communication critiquée alors que l'organigramme de l'équipe est sujet au départ de Bob Bell. Eric Boullier aura au moins réussi un véritable exploit. A force de multiplier les déclarations quant à un éventuel recrutement de Kimi Räikkönen l'an prochain, le team manager du Renault F1 Team a engendré une réaction du si taiseux "Iceman" ! Le Finlandais a en effet accordé un entretien au quotidien finlandais Turun Sanomat, proche de lui lors de sa présence en F1 et toujours présent dans le paddock cette année pour suivre notamment les performances de son compatriote Heikki Kovalainen chez Lotus. Et le champion du monde 2007 ne mâche pas ses mots envers la stratégie de la firme au losange. "Je suis très déçu de la façon dont ils ont utilisé mon nom pour leur propre marketing. Je n'ai même jamais sérieusement envisagé de conduire pour Renault, et je peux vous assurer à 100% que je ne conduirais pas pour Renault l'année prochaine", a ainsi assuré l'actuel 10e du championnat WRC. Annoncée depuis plusieurs semaines, l'amorce de contacts entre le pilote finlandais et Renault avait été confirmée par Eric Boullier. L'ancien patron de DAMS, omniprésent dans les médias depuis le début de saison, avait ensuite accordé une interview au site Autosport : "Nous voulons prendre en considération toutes les options se présentant à nous. J'ai décidé de dire à certains pilotes que nos discussions ne se poursuivraient pas, mais Kimi fait toujours partie des scénarios possibles. J'ai expliqué de nombreuses fois que je voulais le rencontrer avant de faire quoique ce soit. Je veux en savoir plus sur ses motivations concernant cet éventuel come-back." Une équipe dans le flou Une stratégie de communication à outrance qui n'a pas plu au Finlandais, déjà obligé d'affirmer la semaine dernière son peu d'intérêt à rejoindre une équipe incapable de viser le titre selon lui. Et malgré les déclarations contradictoires de ses agents, Räikkönen n'a pu qu'observer le curieux manège entrepris autour de sa personne. D'où l'impression progressive de n'être finalement qu'un simple coup de pub visant à attirer de nouveaux partenaires... Ou à faire baisser les prétentions de Vitaly Petrov, aux soutiens financiers (Lada, complexe de Vyborg) visiblement indispensables à la bonne marche de l'équipe... et à son équilibre budgétaire. Coïncidence, hasard du calendrier ou illustration d'un certain flou concernant la situation de l'équipe, Renault F1 a annoncé ce mercredi la démission de Bob Bell, son directeur technique et l'un des derniers rescapés du système Briatore au sein de son état-major. Le Britannique, après avoir observé la transition, aurait choisi de quitter un navire à l'avenir incertain. Eric Boullier, confirmé par Gérard Lopez, le patron de Genii Capital, endosse donc une double casquette de directeur technique et de team manager. La confirmation que la holding luxembourgeoise pose un peu plus sa patte sur le losange, moins d'un an après s'être engagé. Mais a-t-elle le moyen d'ambitions annoncées encore à la hausse en 2011 malgré un budget limité ? La nomination de son second pilote pour la prochaine saison devrait un peu lever le voile sur une politique confuse qui semble marquer un premier tournant dans l'association entre Renault et Genii Capital.