Qui sera le plus rapide ?

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Laurent DUYCK , modifié à
JO 2010 - La descente hommes, prévue lundi à 19h30, est plus ouverte que jamais.

JO 2010 - La descente hommes, prévue lundi à 19h30, est plus ouverte que jamais. "Ici, Nagano..." Douze ans après, on s'y croirait presque... Si Vancouver semble à l'abri d'un tremblement de terre ou du blizzard qui avaient perturbé les Jeux Olympiques en 1998, la ville hôte des JO 2010 doit faire face depuis le coup d'envoi de la quinzaine aux contrariétés de Dame Nature. Résultat, la descente masculine et le combiné féminin en ont déjà fait les frais ce week-end. Après deux jours d'attente plus ou moins bien vécus par les organisateurs, la première épreuve de ski alpin, la descente masculine, sera enfin lancée ce lundi à partir de 19h30. Une première course qui pourrait cependant tourner à la loterie en raison de l'état jugé fragile de la piste olympique de Whistler. Alors qu'il faisait office pour beaucoup de favori malgré sa fracture à un pouce qui a retardé sa préparation, Didier Cuche sera-t-il en mesure d'exprimer son talent ? Pas sûr, le Suisse ayant hérité du dossard 22, le pire qu'il pouvait espérer (le règlement offre les dossards 16 à 22 aux sept premiers mondiaux) au départ d'une course qui devrait voir la piste se dégrader à chaque passage. Aksel Lund Svindal (16), Michael Walchhofer (17), Didier Defago (18), Manuel Osborne-Paradis (19), Carlo Janka (20) ou encore Werner Heel (21) ne sont pas mieux lotis. Résultat, la pancarte de favori a changé de mains pour atterrir dans celles de l'Américain Bode Miller, lequel a tiré le gros lot en héritant du dossard 8. Poisson, la meilleure chance tricolore ? Vainqueur du combiné de Wengen mi-janvier, le double médaillé d'argent des JO 2002 a prouvé qu'il avait encore le ski pour monter sur la première marche de la boîte et décrocher cette première médaille d'or olympique qui lui échappe depuis le début de sa carrière. Parmi la meute des prétendants relancés par ces conditions de piste aléatoires, citons son compatriote Steven Nyman (6) ou encore le descendeur du Liechtenstein, Marco Buechel (10). Sans oublier Erik Guay (dossard 9) qui, plus qu'Osborne-Paradis (19) et Robbie Dixon (23), tous deux pas gâtés par le tirage, portera les espoirs du Canada en l'absence du champion du monde de la discipline John Kucera, victime d'une fracture d'une jambe en novembre. S'ils affichaient leur confiance vendredi dernier, les descendeurs français sont moins optimistes sur leurs chances de médailles ce lundi matin, Adrien Théaux (26), Johan Clarey (28) et Guillermo Fayed (34) s'élançant certainement de trop loin. Seul David Poisson, avec le dossard 3 sur les épaules, semble pouvoir jouer sa carte. Et prendre la trace d'un Antoine Dénériaz qui s'était imposé à la surprise générale à Turin, rééditant l'exploit réalisé huit ans plus tôt par son compère Jean-Luc Crétier à Nagano. "C'est évidemment une source d'inspiration", admettait la semaine dernière le skieur de Peisey, quatrième cette année à Bormio. Un Poisson qui rappellerait volontiers que le favori ne gagne pas à tous les coups. Surtout quand la piste ne s'y prête pas. A Nagano comme à Vancouver...