PSG : le difficile match des tribunes

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avec Jérôme Lacroix , modifié à
LIGUE 1 - En verve sur le plan sportif, le PSG relance ses abonnements en virages.

Le PSG est deuxième du championnat, qualifié en seizièmes de finale de la Ligue Europa et en demi-finales de la Coupe de la Ligue. Et, cerise sur le gâteau, la qualité du jeu est au rendez-vous. Mais le Parc, malgré une politique tarifaire agressive (12 euros dans les virages, gratuit pour les femmes), a perdu 6.000 spectateurs en moyenne par rapport à la saison passée. Et l'ambiance y est tiède par moments, mais froide la plupart du temps.

Les dirigeants du PSG, actuels ou passés, ont bien conscience de l'ironie de la situation. "On ne peut pas se satisfaire d'un Parc qui ne soit pas plein alors que l'équipe gagne", a confié Alain Cayzac lors d'une conférence de presse mardi soir. L'ancien président du club (2006-08), nommé médiateur sur le dossier des supporters, le reconnaît volontiers : "on a besoin d'enthousiasme, de chants, de tifos, de ferveur."

"On a besoin de ferveur", estime Alain Cayzac :

Pour retrouver un peu de tout cela, le président du club, Robin Leproux, a décidé de relancer les abonnements dans les virages, cinq mois après les avoir abandonnés. En place dès jeudi, cette deuxième phase du plan de pacification des tribunes du Parc, qui marque également le retour possible aux associations (limitée à 100 adhérents), offre la possibilité de s'abonner dans les virages à un tarif identique à celui de l'an dernier et jusqu'à cinq places côte à côte. Mais toujours de manière aléatoire.

Depuis le début de la saison, l'achat de places en virages s'effectue sur ce mode. Tribune Auteuil ou Boulogne, l'acheteur-supporter ne peut choisir. "Ce qu'on ne peut pas accepter, c'est la logique de territoires, d'antagonismes dans les deux tribunes", souligne Robin Leproux.

"C'est une avancée très importante", explique Robin Leproux :

Cette absence de "territorialité", c'est justement ce qui irrite les représentants des 13.000 anciens abonnés des virages du Parc. "La médiation n'a servi à rien", explique dans Le Parisien Philippe Pereira, ex-porte-parole de la tribune Boulogne. "On avait pourtant proposé des solutions intermédiaires. Mais Leproux a imposé ses idées. Sans prendre en compte notre avis. Il n'a qu'un seul mot d'ordre : la sécurité. Mais cet argument ne tient plus. Le dialogue s'est instauré entre les deux tribunes."

Pour les intervenants sur ce dossier, il semble prématuré de parler de "dialogue". "Il existe encore une volonté de régler ses comptes et le problème de sécurité se pose toujours", estime ainsi Franck Borotra, l'un des deux médiateurs sur le dossier et président de la fondation PSG. Les anciens abonnés, les "durs", ceux qui boycottent le Parc depuis le début de la saison, ont effectivement l'intention de régler leurs comptes. Mais d'abord verbalement envers le président du PSG, auquel il reproche sa gestion par trop autoritaire du dossier. Rendez-vous est pris dans les tribunes latérales du Parc, samedi soir, contre Monaco.