Pourquoi on aime le basket

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BASKET - L'Euro débute mercredi en Lituanie. Ça va être grand. Car le basket est grand.

Alors que le championnat d'Europe s'ouvre mercredi avec des Bleus ambitieux et de nombreuses stars, Europe1.fr tente d'expliquer, en quatre notions et en quelques détails, pourquoi le basket est le plus beau des sports.

Le temps. L'horloge, les 24 secondes de possession, les 3 secondes dans la raquette : le basket, plus que tout autre sport, est une affaire de temps. C'est aussi ce qui le rend si passionnant. Le découpage en quart-temps et les nombreux... temps morts font de chaque match non pas un film aussi prévisible qu'une victoire du Barça en Liga mais une série à épisodes et souvent à rebond...issements. Toute la terminologie du basket rend compte de cette richesse, du "momentum", ce fameux avantage psychologique qui se transforme en avantage numérique, au "money time", ces dernières minutes où les stars justifient leurs gros salaires, en passant par les "clutch players", ces joueurs capables de briller dans les moments chauds. Dans le basket, chaque seconde compte et même chaque dixième. Au basket, s'il faut être précis, il faut d'abord maîtriser le temps. Car il est précieux...

L'espace. Parmi les grands sports collectifs, le basket est celui qui se dispute sur le plus petit terrain, 28 mètres de longueur sur 15 de largeur. Le meneur (poste 1), l'arrière (2), l'ailier (3), l'ailier fort (4) et le pivot (5) ont des positions à tenir et des espaces à contrôler. Même si le terrain est petit, les contacts ne sont pas permis (sauf sur les écrans). Ce qui fait que le basket est avant tout un art de l'évitement et de maîtrise de l'espace, seul ou via des systèmes, comme le célèbre passe-et-va. Alors que dans le foot et le rugby, les corps ont tendance à rester au niveau du sol, le basket se singularise également par des arabesques aériennes qui le rapprochent d'un ballet en apesanteur. Qui s'apprécie encore plus au ralenti.

Le son. Sport de salle, le basket offre une acoustique spécifique : le crissement des chaussures, le hurlement des consignes, l'écho de l'arceau, le bruit du plexiglas... Tous ces sons lui confèrent une musicalité qui n'appartient qu'à lui. C'est vrai devant son écran mais encore plus dans la salle, où les spectateurs sont si près des acteurs. Le "trash talking", ces insultes susurrées à l'oreille de l'adversaire, entretiennent la tension, qui, à la différence du rugby ou du foot, n'explose que très rarement. Et l'on ne vous parle pas de l'ambiance exceptionnelle qui règne dans certaines enceintes...

L'esprit. La phrase revient sans cesse dans le discours des basketteurs : c'est le collectif qui importe. Sous la tarte à la crème, il y a un fond de vérité. Avec des rôles aussi bien définis sur le terrain, il est difficile pour un joueur de faire la différence sans que les autres ne soient au diapason. Pas de changement définitif comme au foot, mais un roulement qui fait que chaque joueur doit trouver sa place, le "grand" comme le "petit". L'esprit du basket, c'est aussi cette tape institutionnalisée dans la main des copains quand on rejoint le banc ou cette main qu'on lève pour reconnaître sa faute. C'est délicieusement suranné, comme un panier à trois points d'un artilleur lituanien...