Perpignan, une défaite qui fait tâche

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RUGBY - Après sa défaite face à Trévise (8-9), l'Usap est déjà bien mal embarquée dans la course aux quarts de finale de la H-Cup.

Une défaite humiliante. Alors que pour un champion de France en titre, un déplacement en Italie s'apparente le plus souvent à une balade de santé, l'Usap a connu une grosse désillusion, samedi, en chutant face à Trévise (8-9). Et la qualification pour les quarts de finale est déjà remise en cause. Pas compliqué de deviner l'ambiance dans le vestiaire de l'Usap samedi après-midi à l'issue de la défaite catalane à Trévise en ouverture de la H-Cup (8-9). Maxime Mermoz et ses coéquipiers ont dû recevoir une de ces soufflantes qui accompagnent les défaites humiliantes. Et celle concédée en Italie fait tache dans les archives du club perpignanais qui étrennait à cette occasion son statut de champion de France en titre dans la compétition. Cette défaite invite surtout à l'introspection, l'Usap ayant affiché à Trévise les mêmes limites que celles diagnostiquées en championnat, à Montpellier (12-18), Bourgoin (6-17) ou encore Biarritz dernièrement (12-27). "On n'arrive pas à se dépatouiller des équipes qui jouent beaucoup au pied. Dans ces cas-là, on manque de réalisme et de pragmatisme", explique dans L'Indépendant David Marty dont la prolongation de contrat et celle de Jean-Philippe Grandclaude, quelques jours seulement après la reconduction du staff catalan, auront été les seules bonnes nouvelles du week-end. "On n'arrive pas à réellement peser sur les équipes adverses, on n'arrive pas à bien occuper le terrain, on n'arrive pas à mettre la pression. C'est plutôt nous qui la subissons", ajoute Jacques Brunel, le manager de l'Usap, sur le site officiel du club. "On essaie de jouer au pied, on n'y arrive. La conquête, c'est mitigé. Derrière, au contact, on perd des ballons, on ne prend pas les bonnes décisions", résume Maxime Mermoz. Un constat qui ne suffit pas à Marty : "C'est clair, on n'arrive pas à s'adapter. Mais il n'y a pas que ça. Il faut arrêter de se dire qu'on est champion car, aujourd'hui, on n'est plus rien du tout. Il faut définitivement tourner la page et se dire que les victoires nécessitent plus d'efforts." Brunel: "Se remettre en cause" "On va bien sûr se remettre en cause, répond Brunel. De là à être inquiet... Après Clermont, on n'était pas les meilleurs du monde. On n'est pas les plus mauvais du monde aujourd'hui non plus. Il y a un juste milieu. Aujourd'hui, on s'est fait taper sur les doigts et ça va nous obliger à réagir". Comment ? "Il faudra trouver des solutions, des façons de jouer peut-être plus restrictives, plus efficaces, avec un jeu au pied plus cohérent", ajoute-t-il. "Il faut qu'on tienne le ballon plus longtemps et mettre davantage de pression au pied. Retrouver les basiques, c'est la moindre des choses. Le rugby, c'est comme ça que ça marche", tranche Marty. Et le centre international d'évaluer les chances de Perpignan d'accéder encore aux quarts de finale de la compétition : "Honnêtement, par expérience je sais que ce sera très compliqué. On est condamné à l'exploit face au Munster et Northampton, qu'on reçoit dans la foulée. Ça va nous permettre de prendre la température." "On n'a plus d'alternative. Nous devons tout gagner si on veut espérer se qualifier", résume Brunel. "C'est un challenge intéressant." Et terriblement compliqué