Pastore, le coup de la panne ?

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FOOT - Aux abonnés absents depuis un mois, Pastore ne jouera pas contre Salzbourg, jeudi.

Mais où est passé le génie argentin du début de saison ? Il y a quelques semaines, Javier Pastore marquait des buts décisifs pour le PSG et se baladait sur le terrain. Adulé et fêté par le Parc des Princes il y a encore un mois, "El Flaco" (le maigre) est devenu quasi transparent. La star annoncée au mercato et achetée une petite fortune (42 millions d’euros) par les dirigeants qataris ne sera même pas du déplacement jeudi soir (21h05) en Autriche, pour affronter les Red Bull Salzbourg. 

Un magicien totalement égaré

Dimanche dernier lors de la défaite (3-0) dans le premier Clasico de la saison, Antoine Kombouaré décide de le sortir à l’heure de jeu. La bronca du Stade Vélodrome était plutôt prévisible mais la mine de l’Argentin l’était beaucoup moins. Lors d’une grande opération de com’ la semaine dernière, Javier Pastore se disait impatient avant de rencontrer l’OM et espérait être décisif. Après 60 minutes, il avait raté la plupart de ses dribbles et manqué des passes a priori faciles. Pire, le milieu de terrain du PSG n’avait offert aucune solution à ses partenaires. Bref, un technicien totalement égaré et méconnaissable avec le joueur inspiré du début de saison. 

Un chiffre illustre parfaitement le passage à vide actuel du Parisien. Sur les sept premiers matches de la saison en Ligue 1, Pastore a inscrit 5 buts et délivré deux passes décisives. La suite ressemble à un grand trou noir. Lors des six dernières rencontres, l’Argentin a marqué une seule fois pour aucune passe décisive. El Flaco n’a jamais aussi bien porté son nom avec un bilan aussi maigre. 

Un gros coup de bambou 

Tellement décevant qu’Antoine Kombouaré a décidé de ne pas l’emmener en Autriche pour jouer en Ligue Europa contre Salzbourg, jeudi soir. Mais l’entraîneur du PSG a tout de suite voulu éteindre la polémique. "Que les choses soient claires, ce n’est pas une sanction", a-t-il tenté de convaincre mercredi en conférence de presse avant de se justifier : "depuis quelques semaines, il n’est pas bien et il doit se régénérer. On a mis en place un programme de travail pour le revoir très vite avec du jus". Pas sûr que ces déclarations suffisent à rassurer les supporters parisiens. 

L’angoisse n’est pas fictive, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les sept premières rencontres de la saison en championnat, Javier Pastore cadrait 65% de ses tirs. Une réussite qui chute à 10% lors des six derniers matches. Brillant contre Montpellier (3-0) ou face à Lyon (2-0), l’Argentin a perdu ses repères et son envie. La semaine dernière déjà, il tentait d’expliquer ses difficultés actuelles par l’accumulation de matches et la fatigue accumulée lors des trois voyages très longs pour jouer avec sa sélection

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Moins fort que Pauleta, sur les traces de Ronaldinho

Mais la nouvelle "pépite" doit-elle inquiéter outre-mesure les fans du PSG ? Si on regarde dans le rétroviseur du club, l’arrivée de grosses stars n’a pas toujours été convaincante immédiatement. Le 10 avril 2001, Ronaldinho débarque à Paris avec l’étiquette de future star. Mais ses premiers matches sont difficiles. Malgré quelques coups d’éclats, "Ronnie" finit sa première saison avec 9 buts seulement au compteur. Et que dire d’Anelka ? Transféré du Real Madrid à l’été 2000, le Français sort d’une saison difficile avec les Merengue. Après un très bon début du PSG en championnat (comme cette saison), le club s’effondre, Anelka avec. L’avant-centre tricolore n’aura marqué qu’à 8 reprises pour sa première saison. Il restera à peine deux ans à Paris avec un grosse impression de raté pour les supporters. 

Transféré à l’été 2003 de Bordeaux au PSG pour 11 millions d’euros, Pedro Miguel Pauleta a, lui, connu des débuts fracassants dans la capitale. Il marque beaucoup et ses buts sont décisifs. La première année, "l’Aigle des Açores" inscrit 18 buts et offre même la Coupe de France à Paris en marquant le but de la gagne.Javier Pastore serait bien inspiré de suivre ses traces plutôt que celles d’Anelka…