Paris rugit de plaisir

  • Copié
MICHAEL BALCAEN , modifié à
Le Stade Français a tenu le choc ce samedi au Stade de France en clôture de la 10e journée du Top 14 (22-15). Les Parisiens ont longtemps buté sur la défense de fer de Toulon, ils ont même pris l'eau sous le feu de Wilkinson avant de finalement l'emporter sur le tard grâce à un essai de Phillips. Ce succès permet au Stade Français de se repositionner à la 5e place du classement juste derrière Toulon.

Le Stade Français a tenu le choc ce samedi au Stade de France en clôture de la 10e journée du Top 14 (22-15). Les Parisiens ont longtemps buté sur la défense de fer de Toulon, ils ont même pris l'eau sous le feu de Wilkinson avant de finalement l'emporter sur le tard grâce à un essai de Phillips. Ce succès permet au Stade Français de se repositionner à la 5e place du classement juste derrière Toulon. Le show, le Stade Français sait faire. Dès qu'il s'agit de recevoir au Stade de France, les équipes de Max Guazzini ne font pas les choses à moitié. Un vrai spectacle sur le thème du léopard, que l'on n'a pas seulement retrouvé sur le nouveau maillot des Parisiens. Car l'arrivée du ballon a comme toujours été particulière. Cette fois, des hommes forts traînaient un faux iceberg. A l'intérieur, c'était bien plus chaud puisqu'une jeune fille dévêtue a offert le ballon du match aux 30 acteurs. Elle était placée sur une cage contenant un vrai léopard. Et dans leur jardin, les Parisiens essaient eux aussi de montrer qu'ils ont des jambes et qu'ils peuvent aller vite. Mais malgré une volonté évidente de produire du jeu, ce sont bien les buteurs qui se sont distingués pendant l'essentiel de la rencontre, avant que Ollie Phillips ne délivre un Stade Français qui avait perdu la main et le fil du match suite au carton jaune de Mathieu Bastareaud. Ce n'est finalement pas illogique que Paris ait le dernier mot, car les joueurs de la capitale ont davantage tenté. D'entrée, suite à un ballon gagné en touche, les Toulonnais se mettent à la faute mais Dupuis n'aligne pas encore la mire (4e). En face, Jonny Wilkison est sollicité après une première défaillance de la mêlée parisienne (0-3, 6e). Le pack parisien tarde à se mettre dans le rythme et se fait encore pénaliser. Cette fois, Wilkinson trouve le poteau (11e). Phillips délivre le Stade Français Le duel de buteurs est lancé, avec la réponse de Julien Dupuy (3-3, 17e) et si Beauxis manque un drop, l'ouvreur toulonnais redonne des couleurs à son équipe (3-6, 22e). La volonté parisienne de jouer est tout de même récompensée avec cette échappée de Rodriguez qui crochète, avance, tape au-dessus de son défenseur, récupère mais se fait reprendre devant la ligne par la charnière de Toulon (25e). L'absence de réussite des trois-quarts est compensée par les pénalités de Dupuy (6-6, 31e), de Lionel Beauxis de plus de 56 mètres (9-6, 35e), puis à nouveau de Dupuy (12-6, 40e). A la reprise, Paris tente d'enfoncer le clou en mettant une pression sur Toulon. Il manque tout de même de la réussite avec le drop manqué par Martin Rodriguez (43e), tandis que les Varois montrent enfin le bout de leur nez avec une percée de Rudi Wulf, qui échappe à un plaquage avant de se faire reprendre finalement (44e). Le jeu s'équilibre avec une averse de grêle qui s'invite au bal. Cela sourit davantage à Toulon, d'autant que Bastareaud écope d'un jaune pour un plaquage sans ballon sur Gabriele Lolobalavu (52e). Les hommes de Saint-André en profitent pour essayer de mettre du rythme dans leur jeu et obtiennent des pénalités. Wilkinson en met une (12-9, 54e) mais rate la suivante (57e). L'indiscipline parisienne leur coûte cher car dans la foulée, l'ouvreur anglais égalise (12-12, 60e). Le retour de Bastareaud ne change pas la physionomie de la rencontre avec un drop somptueux de Wilkinson (12-15, 67e). L'indiscipline étant contagieuse, Joe Van Niekerk plaque sans ballon Rodriguez, mais Paris choisit de ne pas taper (68e). Et c'est payant car si Rodrigo Roncero est poussé en touche en bout de ligne (69e), Paris profite d'une petite touche de Toulon pour mettre la main sur le ballon. Une action très longue qui se termine par l'essai de Philipps. Avec la transformation signée Dupuy, Paris reprend l'avantage (19-15, 72e). Sur le renvoi, Phillips récupère et créé une brèche, Dupuy temporise et donne à Beauxis qui passe le drop (22-15, 74e). Une double action payante et finalement gagnante pour Paris, qui se replace au 5e rang du classement à un petit point de Toulon, qui repart avec le bonus défensif. Un succès face au demi-finaliste du dernier championnat, qui confirme que le Stade Français est bien sur la bonne voie.