"Non, Auxerre ne sera pas champion"

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LIGUE 1 - Avant le match à Toulouse dimanche, Jean Fernandez avoue ne pas croire au titre.

LIGUE 1 - Avant le match à Toulouse dimanche, Jean Fernandez avoue ne pas croire au titre. À Auxerre, l'humilité est devenue une marque de fabrique depuis que Guy Roux a fait du maintien son objectif principal de début de saison. Son successeur - spirituel seulement puisque Jacques Santini a entraîné l'AJA de 2005 à mai 2006 - a gardé ce même sens de la mesure. Et même si, avec cinq points de retard sur l'OM et une confrontation directe à venir, l'AJA reste plus que jamais en course pour le titre au niveau mathématique, son entraîneur reste mesuré. "On n'a pas beaucoup de marge, a confié le coach de l'AJA cette semaine dans Europe 1 Foot. Il y a le match de Toulouse, que j'ai supervisé ce week-end à Montpellier et qui ne sera pas facile. Quant à Marseille, qu'on recevra la semaine suivante, ils finissent toujours bien leur fin de saison, et je ne vois pas comment ils ne pourraient ne pas être champion." Par rapport à Auxerre, l'OM a l'avantage de recevoir à trois reprises sur les cinq dernières journées, contre deux matches à domicile seulement pour l'AJA, dont un, justement, contre l'OM, le vendredi 30 avril prochain. "Il ne faudra pas avoir peur de Marseille, confie Fernandez, qui connaît bien le club phocéen pour l'avoir entraîné à deux reprises (Nov.1992-93 et 2005-06). L'OM est une bonne équipe, ils ont recruté pour être champion, ils sont plus forts sur les coups de pied arrêtés. Malgré la fatigue, ils ont pris des points lors des derniers matches. À Lens, ils gagnent sur un coup franc, à Sochaux, ils gagnent sur un coup franc conclu par Mbia, à Boulogne, ils marquent sur penalty." Vilipendé par certains observateurs pour son manque d'ambition offensive, l'AJA a apporté une réponse aux sceptiques le week-end dernier en inscrivant quatre buts face à Lorient (4-1). "On est capables de bien jouer, c'est vrai qu'on sait bien jouer le contre, car on a de bons relanceurs, comme Pedretti, Niculae et des joueurs rapides devant, comme Jelen ou Oliech. Mais on n'est pas seulement une équipe de contres", se défend le coach ajaïste, en place depuis 2006, avec de bons résultats mais sans aucun nouveau titre au palmarès. "C'est un club qui récolte les fruits du travail depuis quelques saisons, explique encore l'entraîneur icaunais. On fait les choses sérieusement sans se prendre au sérieux. On fera le bilan à la fin de la saison." Avec peut-être un ticket pour la Ligue des champions en poche...