Noah, devant le père

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avec Christophe Lamarre, à Kaunas, et AFP
BASKET - Le pivot des Bleus va disputer le quart de finale face à la Grèce devant sa famille.

"On sait que c'est maintenant. Il n'y a pas de demain." Joakim Noah n'a pas vraiment la langue de bois. C'est de famille. Et quand il évoque le quart de finale de l'Eurobasket de jeudi soir, face à la Grèce, le fils de Yannick a les mots qui claquent. "On a un but, c'est d'aller au bout, ça commence par le match face à la Grèce. Tout le monde a faim", souligne le pivot des Bulls.

Attendu comme le chaînon manquant dans le jeu des Bleus, le double champion NCAA avec Florida répond parfaitement aux attentes. Il flirte avec les 10 points de moyenne par match et capte 8 rebonds en moyenne. Mais, surtout, le natif de New York impose sa rage de vaincre dans les raquettes, comme le faisait son père sur les courts.

Le maillot bleu, comme Yannick

Trait d’union entre les deux, le maillot bleu semble sublimer leur motivation. Titulaires de trois passeports - suédois (nationalité de sa mère), français (nationalité de son père) et américain (lieu de naissance) -, Noah le fils a finalement opté pour la sélection tricolore, avec laquelle il dispute cet été, en Lituanie, sa première grande compétition. "Papa m'a mis la pression, il voulait vraiment que je vienne jouer en équipe de France, il est une des grandes raisons pour lesquelles je suis là", souligne "Jooks", pivot de la meilleure équipe NBA la saison dernière.

Déjà présent dans les gradins lors des deux titres universitaires de son fils avec les Gators, Yannick Noah sera au rendez-vous du quart de finale des Bleus, jeudi, à Kaunas. "Il sera là avec pas mal de famille", a confirmé Joakim Noah. "Ça fait plaisir de les avoir avec moi. Ma famille est super fière que je porte ce maillot, ce sera super de les voir jeudi."

Vingt ans après avoir assisté à la victoire de Yannick et de son équipe en Coupe Davis face aux Etats-Unis, Joakim sera cette fois acteur et son père sera lui spectateur d’un match capital. Ce quart de finale face à la Grèce peut en effet ouvrir la voie des Jeux olympiques aux Bleus. En cas de succès face à Vassilis Spanoulis et sa bande, les Bleus ne seront plus qu'à un succès de Londres. "Je sais que ça va être très chaud, mais le passé, c'est le passé."

"Ça va être très chaud", prévient Joakim Noah :

Dispensé du non-match face à l'Espagne dimanche (défaite 96-69), Noah junior effectuera son retour sur le parquet, jeudi, face à la Grèce, éternelle briseuse de rêves des Bleus. "J'avais pris une grosse béquille sur la cuisse contre la Serbie, j'ai un peu mal à la jambe, mais jeudi soir, ça ira", a-t-il confié. Et ça ira d'autant plus que "papa" sera là pour le motiver en tribunes...