Nantes dans la tourmente

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FRANCOIS TESSON , modifié à
L2 - Dixièmes à quatre points de la zone rouge, les Canaris doivent réagir face à Brest.

L2 - Dixièmes à quatre points de la zone rouge, les Canaris doivent réagir face à Brest."Vous jouez le maintien !" Cette phrase, empruntée à Guy Roux, Jean-Marc Furlan la répète régulièrement à ses joueurs depuis plusieurs semaines. Mais contrairement à son ex-homologue icaunais, l'entraîneur nantais en est réellement persuadé. Car au rythme où elle va, son équipe se dirige tout droit vers le National. Depuis 11 journées de Ligue 2, le FCN est tout simplement dernier de la classe, avec un bilan famélique d'une seule victoire pour huit défaites, dont une dernière en date assez incroyable sur le terrain de Istres (1-0), face à un relégable réduit à 10 dès la 7e minute de jeu ! De quoi imaginer le pire, comme le consent le capitaine des Jaunes David De Freitas. "Si on continue, on va droit dans le mur, déclarait-il à la sortie de l'entraînement cette semaine, rapporte Ouest-France. Mais comment l'octuple champion de France, dauphin de Caen au soir de la 12e journée, en est-il arrivé là ? "Même nous, poursuit De Freitas, on ne sait pas ce qui se passe ! Je n'ai aucune explication. (...) Jamais je n'ai connu ça. Pourtant, en douze ans, j'en ai connu des «sales» clubs. Mais à Nantes, il y a plus de pression." La pression, l'argument est également souvent évoqué par Jean-Marc Furlan. Mais la pression de qui ? Du public ? Voilà bien longtemps qu'il a déserté les travées de la Beaujoire. De la direction ? "Je n'ai pas de relation particulière avec la direction. Je ne cherche pas à aller les voir, eux non plus", avoue De Freitas, qui aura sûrement eu le plaisir de lire une interview du président Kita qui a tenu, dès le lendemain, à rassurer tout son monde sur le site officiel du club... Pression liée au passé ? Celui-ci est toujours aussi tabou à la Jonelière (L'ancien Amiénois toujours, dans 20 Minutes: " Da Rocha ? Chut, il ne faut pas parler de lui..."), mais le poids du maillot apparaît toujours très lourd pour les nouveaux Canaris... Une infirmerie bien fournie Autre problème, malgré un effectif large d'une quarantaine de joueur sous contrat, Jean-Marc Furlan a toujours été contraint de faire avec un groupe réduit par les très nombreuses blessures. Et pour le contenter, ses dirigeants lui ont offert cinq nouvelles têtes au mercato: El-Adoua, Camara, Martins Pereira et Djilobodji pour renforcer la 17e pire défense de Ligue 2, et Kévin Lejeune pour tenter de réveiller une attaque muette en 2010. Fort heureusement, le vestiaire n'a semble-t-il pas encore explosé. Il serait même "sain" selon De Freitas. Et son entraîneur le confirme: "Nous sommes dans un sentiment de tristesse et d'anxiété. Il faut redresser la barre. Mais nous avons aussi beaucoup d'espoir pour l'avenir, avec la confiance dans nos forces." L'avenir passe vraisemblablement par une victoire face à Brest vendredi soir.