Murray vexe Federer

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Régis AUMONT , modifié à
Déterminé à ajouter un 18e Masters 1000 à son riche palmarès, Roger Federer a buté sur Andy Murray dimanche lors de la finale de Shanghai. L'Ecossais, plus solide que le Suisse et surtout plus réaliste sur les points importants, a glané logiquement en deux petits sets (6-3, 6-2) son deuxième titre de l'année après celui de Toronto. De bon augure pour le Britannique à cinq semaines du Masters de Londres.

Déterminé à ajouter un 18e Masters 1000 à son riche palmarès, Roger Federer a buté sur Andy Murray dimanche lors de la finale de Shanghai. L'Ecossais, plus solide que le Suisse et surtout plus réaliste sur les points importants, a glané logiquement en deux petits sets (6-3, 6-2) son deuxième titre de l'année après celui de Toronto. De bon augure pour le Britannique à cinq semaines du Masters de Londres. Impérial pour se hisser jusqu'en finale, Roger Federer laissait une telle impression de facilité sur le court à Shanghai que l'on se demandait à quelle sauce allait être mangé Andy Murray lors du dénouement de l'avant-dernier Masters 1000 de la saison. Mais c'était trop vite oublier que l'Ecossais aime jouer l'ancien n°1 mondial qu'il avait déjà battu sept fois sur douze lors de leurs précédents sur le grand circuit. Et dimanche, le choc très attendu a finalement accouché d'une souris tant Murray a survolé les débats face à un Suisse qui n'était que le fantôme du champion capable de vaincre Novak Djokovic avec la manière la veille. Le match, bouclé en 1h25, est tombé dans l'escarcelle du joueur le plus régulier et capable de rester solide sur les points les plus importants. Les six balles de break non converties par Federer parlent d'elles-mêmes, surtout quand Murray terminait avec un ratio positif dans ce secteur (4 sur 8). Le vaincu l'admettait d'ailleurs au moment de la remise des trophées devant un public chinois pourtant tout acquis à sa cause. "Je n'ai pas réussi à bien jouer sur les points importants aujourd'hui. Mais il faut reconnaître qu'il a très bien joué sur mes quelques opportunités." Mieux que le Bâlois en tout cas qui a souvent flanché par précipitation quand il a eu des occasions de donner du fil à retordre à son adversaire. Murray: "J'ai parfois joué mon meilleur tennis" Grâce à un break réussi dès le premier jeu de la partie, Murray a fait toute la course en tête. Gêné sur presque tous ses jeux de service, Federer a cédé une deuxième fois au moment d'engager pour rester en vie dans la première manche mais un extraordinaire passing de coup droit en bout de course de l'Ecossais régla l'affaire (6-3). La deuxième manche, à quelques détails près, ressemblait à un copié-collé. Si le futur vainqueur attendait cette fois-ci le quatrième jeu pour se détacher (3-1), la résistance du Suisse était entachée de trop nombreuses fautes pour espérer déstabiliser un Murray bien dans un match qu'il concluait sur une énième erreur adverse (6-2). Lauréat de son deuxième tournoi en 2010, ce qui fait mince comparé aux six glanés l'année précédente, Murray peut néanmoins se targuer d'avoir gagné un autre Masters 1000, comme à Toronto en août dernier où il s'était déjà défait de l'Helvète sur la dernière marche. Peu bavard, il se félicitait néanmoins d'avoir réalisé "une très bonne semaine" au cours de laquelle il n'aura pas perdu le moindre set. "J'ai parfois joué mon meilleur tennis, c'était le cas aujourd'hui. Il le fallait pour pouvoir battre Roger", estimait d'ailleurs le 4e joueur mondial qui a désormais 16 titres à son compteur. A un près, le voilà au quart du palmarès de sa glorieuse victime du jour (63 titres). Sauf qu'il le sait, le rouquin de Dunblane va vite devoir soulever la coupe d'une levée du Grand Chelem pour moins souffrir de la comparaison avec les deux ogres de sa génération que sont Federer et Rafael Nadal.