Monfils finit fort

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FABRICE VOISIN , modifié à
Là où la grande majorité du circuit réclame du repos à cet instant de la saison, Gaël Monfils semble lui jouer son meilleur tennis. Dans la droite lignée de ses performances en Coupe Davis, le Français, quart de finaliste à l'US Open, aura à Tokyo une deuxième chance de décrocher un titre cette saison, face à Rafael Nadal, après son échec en finale à Stuttgart.

Là où la grande majorité du circuit réclame du repos à cet instant de la saison, Gaël Monfils semble lui jouer son meilleur tennis. Dans la droite lignée de ses performances en Coupe Davis, le Français, quart de finaliste à l'US Open, aura à Tokyo une deuxième chance de décrocher un titre cette saison, face à Rafael Nadal, après son échec en finale à Stuttgart. A défaut d'avant-goût de finale de Coupe Davis à venir contre la Serbie, comme Gilles Simon en a eu une occasion salée à Pékin face à Novak Djokovic, Gaël Monfils aura droit au test ultime contre Rafael Nadal, passé tout près de la défaite en demi-finale contre Viktor Troicki, en finale du tournoi de Tokyo. Le Français ne boudera pas son plaisir, lui qui semble vouloir croquer avec gourmandise dans cette fin de saison. D'autant qu'il ne partira pas forcément battu, loin de là, face au n°1 mondial qui, une semaine après avoir chuté en demi-finale contre son compatriote Guillermo Garcia-Lopez à Bangkok, a bien failli connaître le même sort face à un autre joueur classé au delà du 50e rang mondial (Troicki pointait à la 54e place du classement ATP avant sa demi-finale). Le n°15 mondial, battu en finale à Stuttgart, devra toutefois aller le chercher ce premier titre de sa saison face à l'insatiable Espagnol, qui a sauvé deux balles de match dans le tie-break de la troisième manche face à Troicki (7-6, 4-6, 7-6) pour gagner une huitième occasion d'enrichir son palmarès cette année après ses succès à Monte-Carlo, Rome, Madrid, Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open pour une seule finale perdue à Doha. Mais question d'appétit, l'élève de Roger Rasheed semble n'avoir rien à envier à Nadal en cette fin de saison. Boosté par ses performances en Coupe Davis cette année, Monfils, déjà demi-finaliste ici-même l'an passé, affiche une forme et un état d'esprit au top. Une palette colorée Sa victoire la veille contre Andy Roddick, sa première contre un Top 10 cette année, après avoir sauvé une balle de match, était déjà prometteuse. Samedi, le n°2 tricolore, qui devrait se rapprocher sensiblement de Jo-Wilfried Tsonga au classement ATP lundi prochain, a confirmé ses intentions offensives contre Radek Stepanek, un joueur qui l'avait sèchement battu à Brisbane en tout début d'année (6-2, 6-1) lors de sa première demi-finale de la saison. Depuis, Monfils a grandi. Et le Tchèque a fait l'expérience de la palette du Français: aces (5 au total), services aiguisés (seulement neuf secondes balles jouées), coups droits affutés et glissades ajustées. Un éventail que Monfils a déployé au coeur du premier set pour renverser son adversaire: un ace pour écarter une balle de break, la seule qu'il a concédée lors du match, et revenir à 3-3, un retour bloqué puis une belle course vers l'avant pour prendre le service de Stepanek (4-3). Un break confirmé dans la foulée puis doublé grâce là encore à quelques passings bien tirés (6-3). Tout aussi solide dans la seconde manche, le Français subtilise une troisième fois l'engagement du Tchèque à 3-2 sur un passing en bout de glissade. Du (très bon) Monfils dans le texte. Une lecture à valider contre la référence du circuit dès dimanche.