Milan, la vie en rose ?

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O.Co. , modifié à
Trois jours après avoir conquis le dix-huitième Scudetto de son histoire, le premier depuis 2004, l'AC Milan refuse de céder à l'euphorie ambiante, concentré sur son dernier objectif: la Coupe d'Italie. Le doublé rêvé par joueurs, dirigeants et tifosi et jamais réalisé par le club lombard passe par un déplacement délicat à Palerme, mardi, formation contre laquelle les Rossoneri ont concédé le match nul lors de la demi-finale aller (2-2).

Trois jours après avoir conquis le dix-huitième Scudetto de son histoire, le premier depuis 2004, l'AC Milan refuse de céder à l'euphorie ambiante, concentré sur son dernier objectif: la Coupe d'Italie. Le doublé rêvé par joueurs, dirigeants et tifosi et jamais réalisé par le club lombard passe par un déplacement délicat à Palerme, mardi, formation contre laquelle les Rossoneri ont concédé le match nul lors de la demi-finale aller (2-2). "On veut le doublé !" Alors même que Mathieu Flamini et les siens fêtaient samedi soir en grande pompe un Scudetto qui échappait au club rossonero depuis 2004, tous les joueurs et dirigeants milanais répétaient à gogo dans l'enceinte romaine leur envie de coupler ce dix-huitième titre de champion à une sixième Coupe d'Italie. Du jamais vu dans le palmarès pourtant majuscule de l'AC Milan. Ce doublé historique mettrait ainsi définitivement un terme à la domination sans partage du voisin et ennemi intériste, rassasierait leur soif brûlante de titres et signerait les prémices d'une reconquête internationale. A en croire les protagonistes de ce sacre, la fête aurait donc été plus calme que prévue pour garder de l'influx nerveux en vue de la demi-finale retour contre Palerme, programmée mardi soir en Sicile. Les images montrant Gennaro Gattuso et Ignazio Abate poussant la chansonnette contre leur ancien entraîneur Leonardo, dans un remake de l'épisode Taye Taiwo en finale de la Coupe de la Ligue, ou celle du défenseur italien Massimo Oddo, relevant le défi de courir un 400 mètres en moins d'une minute pour prolonger son contrat d'une année supplémentaire, contrastent légèrement des mots jusqu'alors sortis de la bouche de joueurs totalement sobres. Ce ne fut pas le cas toute la nuit et des deux jours suivants de beuverie générale. Milan aura pourtant besoin de toutes ses forces pour se débarrasser d'une équipe palermitaine au palmarès encore vierge et qui joue sa saison mi-figue mi-raisin sur cette seule compétition. D'autant que le match nul décroché à l'aller (2-2) a donné aux coéquipiers du génial Javier Pastore un sérieux motif d'espoir pour rallier une finale déjà atteinte en 1974 et 1979. En attendant de sabrer le champagne une seconde fois au Stadio Olimpico de Rome, théâtre de la finale de la Coupe d'Italie le 29 mai prochain, les dirigeants rossoneri ont déjà attaqué leur campagne de recrutement estivale en donnant la parole à la défense. Ainsi, l'entraîneur Massimiliano Allegri, porté aux nues depuis samedi soir jusqu'à "marcher sur les traces d'Arrigo Sacchi et Fabio Capello", selon son président Silvio Berlusconi, a profité lundi de la conférence de presse pour annoncer les arrivées imminentes de Philippe Mexès et Taye Taiwo dans la cité lombarde. Une manière de rajeunir une défense sénescente et d'affirmer ses ambitions sur la scène européenne l'an prochain. "Il faut continuer les efforts pour grandir encore". Pas de doute, l'AC Milan veut redevenir la place forte du football italien.