Massa fait comme si...

  • Copié
Michael BALCAEN , modifié à
Les saisons se suivent et commencent malheureusement à se ressembler pour Felipe Massa. Loin du vice-champion 2008 qui avait lutté pour le titre jusqu'au dernier virage du championnat, le Brésilien n'est plus que l'ombre de lui-même. Plus aucune victoire depuis 2008, il peine à retrouver sa pointe de vitesse en course. Cinquième à trois reprises cette saison, il n'a pas la moitié des points d'Alonso. Mais il jure n'avoir pas abdiqué.

Les saisons se suivent et commencent malheureusement à se ressembler pour Felipe Massa. Loin du vice-champion 2008 qui avait lutté pour le titre jusqu'au dernier virage du championnat, le Brésilien n'est plus que l'ombre de lui-même. Plus aucune victoire depuis 2008, il peine à retrouver sa pointe de vitesse en course. Cinquième à trois reprises cette saison, il n'a pas la moitié des points d'Alonso. Mais il jure n'avoir pas abdiqué. La saison a beau filer à toute allure, les vérités ne sont pas moins pesantes. Felipe Massa n'y arrive tout simplement plus. Si la saison dernière, il a fait bonne figure avec cinq podiums à son actif, le pilote Ferrari n'a plus remporté la moindre course depuis Interlagos en 2008. Dans un championnat qui ne laisse que très peu de place autour de Red Bull et notamment de Sebastian Vettel, seul les deux pilotes McLaren Mercedes Hamilton et Button, ainsi que Fernando Alonso parviennent à exister. Pas Massa. La comparaison avec son coéquipier, celle qui se rapproche le plus de la vérité du moment, n'apporte aucune concession. Avec 74 points, le Pauliste n'a pas la moitié des points de l'Espagnol (157) ! C'est aussi le premier de ceux qui ne peuvent officiellement plus être champion. En cette période de large domination de Vettel, c'est anecdotique. Mais symboliquement, ça compte. Alors forcément, les questions fusent, les rumeurs d'un départ ont bruissé ces derniers mois et les explications liées à son accident ou encore à sa paternité ont bien trop résonné à ses oreilles à son goût. Massa n'abdique pas "Cela ne m'affecte pas. Quand j'entre dans la monoplace, je n'y pense pas. Je ne pense qu'à ce que je dois faire. J'oublie mon fils, ma femme, mon père, ma mère. De plus, Michael (Schumacher) a remporté plusieurs titres en étant père", justifie-t-il dans les colonnes d'El Pais. Ce ne serait donc pas l'explication de ses résultats très décevants. Comment expliquer alors qu'il soit autant en retrait par rapport à son coéquipier ? Répondant à cette question ciblée sur les qualifications, il répond : "C'est facile, il a été meilleur que moi et je travaille pour changer les choses." Il pourrait arguer d'une différence de pilotage et d'une monoplace davantage développée en fonction des caractéristiques d'Alonso. Mais ce ne serait qu'une partie de la solution qu'il réfute tout de même. "Ma victoire arrivera. Il n'y a pas encore eu des circonstances adéquates. Il y a eu des opportunités mais on ne les a pas bien gérées. Mais cette saison est compliquée. Ce n'est pas facile de gagner même si je suis convaincu d'y arriver", jure-t-il, toujours dans les colonnes d'El pais. Une volonté évidente de bien faire qu'il serait inspiré de traduire en piste. Car la patience de ses dirigeants ne sera pas sans limite.