"Ma première Route du rhum à 25 ans"

Louis Burton participe à sa première course Transatlantique.
Louis Burton participe à sa première course Transatlantique. © REUTERS
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INTERVIEW - Europe1.fr a rencontré un des plus jeunes skippers de la Route du Rhum.

Louis Burton fait partie des 86 skippers qui prendront le départ de la Route du rhum dimanche. Si les cadors souhaitent battre le record de la course (7 jours et 17 heures), ce jeune chef d’entreprise de 25 ans espère simplement "s’éclater et arriver à bon port". A moins de 48 heures du départ, il se confie à Europe1.fr.

Êtes-vous prêt pour le départ ?

Cette semaine, on a effectué les derniers réglages sur le bateau. Maintenant je peux prendre mon temps pour bien préparer la nourriture. Ce n’est pas l’extase, je prends essentiellement des sachets lyophilisés car on n’a pas beaucoup de place à bord. Seul petit plaisir : du pain au foie gras et aux figues qu’un boulanger parisien a réussi à comprimer dans des sachets sous vide.

Comment vous êtes-vous préparé pour cette course ?

Si vous n’êtes pas un sportif de haut niveau, il faut s’y mettre. Depuis six mois, un coach sportif m’aide pour gérer ma respiration, ma récupération et tous les changements de rythme. La direction de la course est très vigilante. Elle oblige tous les concurrents à faire un suivi médical très poussé.

Il y a aussi toute une préparation pour le sommeil puisqu’on ne dort jamais énormément sur un bateau. Il faut pouvoir s’endormir à n’importe quel moment. J’ai fait des tests d’endormissement, par séance de deux heures. Cela permet de calculer le timing bien précis du sommeil réparateur. Pour moi, c’est 27 minutes.

Comment appréhendez-vous votre première Transatlantique ?

Le plus dur sera de conserver le bateau en bon état jusqu’aux Açores. Après cette première partie très physique, je connaîtrai certainement une phase plus tactique : bien gérer le vent et les changements météorologiques.

Pour le reste, on est très bien suivi. Toutes les 20 minutes, des appareils satellitaires envoient notre position aux directeurs de la course. Mais les machines ne font pas tout. Il faut faire extrêmement attention et être tout le temps attaché au bateau. Le sens marin est aussi très important. Dans ce genre de course, il faut savoir anticiper et sortir la tête de son ordinateur.

Est-ce que vous avez peur de cette course ?

J’ai peut-être une petite appréhension mais j’ai surtout hâte d’y être. Et puis, il y a une certaine insouciance du débutant. Je n’ai que 25 ans et c’est ma première Route du rhum.