Lyon patauge à Arles

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FRANCOIS TESSON , modifié à
Tout ça pour ça. Sur une série de quatre victoires consécutives, l'Olympique Lyonnais a connu un véritable coup d'arrêt, ce dimanche, sur la pelouse d'Arles-Avignon (1-1). Empruntés et maladroits, les hommes de Claude Puel ont concédé l'ouverture du score de Dja Djedje, avant de réagir en seconde période. Mais seul Briand a pu tromper Merville.

Tout ça pour ça. Sur une série de quatre victoires consécutives, l'Olympique Lyonnais a connu un véritable coup d'arrêt, ce dimanche, sur la pelouse d'Arles-Avignon (1-1). Empruntés et maladroits, les hommes de Claude Puel ont concédé l'ouverture du score de Dja Djedje, avant de réagir en seconde période. Mais seul Briand a pu tromper Merville. Heureusement que Lyon s'était réveillé avant. Ce déplacement à Arles-Avignon, que le président Aulas avait fixé comme date du bilan du début de saison de l'OL, aurait pu avoir un tout autre impact sur l'avenir de Claude Puel. Les quatre victoires consécutives des Gones avaient donné du crédit à leur entraîneur. Sinon, ce piètre match nul concédé sur la pelouse de la lanterne rouge (1-1) aurait pesé lourd dans les comptes rhodaniens. Finalement, il vient « simplement » freiner la progression des coéquipiers de Cris, qui ont manqué une belle occasion de se rapprocher de la première partie de tableau. Mais ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Il ne suffisait pas à Puel de reconduire les vainqueurs de Benfica pour prétendre aux trois points automatiques sur la pelouse d'Arles-Avignon. Bien au contraire. Quatre jours après avoir livré son meilleur match de la saison face aux Portugais, le onze lyonnais, qu'ont intégré Makoun et Källström, s'est littéralement embourbé, passant 45 minutes aux confins du néant du jeu. Des pertes de balles répétées, des coups de pied arrêtés mal exploités par Gourcuff, des frappes sans conviction (Briand, 38e)... Et surtout des interventions à la limite au niveau de l'engagement physique. L'arcade de Meriem, explosée par le coude de Cris sur un duel aérien, suffit amplement pour en témoigner. Au contraire, Arles-Avignon, une semaine après avoir décroché son premier point sur la pelouse de Brest, joue crânement sa chance. Bouazza met une première fois le feu dans la défense lyonnaise, en menant un contre d'une surface à l'autre, jusqu'au contrôle raté de Dja Djedje (28e). Un premier avertissement suivi d'effet. Dja Djedje profite cette fois-ci d'une mésentente entre Cris et Diakhaté, et surtout d'une grosse erreur du Sénégalais, pour filer au but, éliminer Lloris, et marquer entre les deux défenseurs lyonnais, revenus en vain sur leur ligne (1-0, 36e). La libération pour le Parc des Sports d'Avignon qui voit ses protégés inscrire leur premier but à domicile parmi l'élite. Et presque un deuxième. Profitant d'une nouvelle mésentente des Rhodaniens, cette fois-ci entre Diakhaté et Lloris, Psaume tente le lob, qui échoue juste au-dessus de la transversale (37e). Merville coupable puis décisif C'en est déjà trop pour Claude Puel qui, logiquement, modifie ses plans en lançant Pjanic et Gomis après le repos. Un choix qui, couplé à la soufflante qu'ont dû recevoir les Gones dans le vestiaire, va rapidement s'avérer gagnant. Après une minute de jeu en seconde période, Pjanic trouve la tête de Briand, auteur, de son quatrième but du mois, avec la complicité de Merville, aux mains glissantes (1-1, 46e). Facile, croit-on, d'imaginer les Lyonnais dérouler et finir par faire plier la lanterne rouge. Mais Merville, l'un des choix du nouvel entraîneur Faruk Hadzibegic, qui a choisi de relancer l'un des hommes-forts de la montée, placardisé depuis le début de la saison, va se rattraper de son erreur. Le portier provençal est d'abord à la parade devant Gomis (65e), avant de s'interposer du pied devant Lacazette, pourtant auteur d'un superbe slalom dans la surface de l'ACA (70e). Merville encore impeccable devant Bastos, qui avait allumé un nouveau pétard sur coup franc (77e). Rien n'y fera. "Dès le début de match, on a senti qu'on n'était pas dedans", concèdera Lloris après la rencontre, sans plus d'explications. Comme un an plus tôt, l'OL, après une grosse performance en Coupe d'Europe (2-1 à Liverpool), s'est planté le match suivant en championnat (4-1 à Nice, à l'époque). Une bien fâcheuse habitude.