"Loulou" ne se prend pas le chou

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LIGUE 1 - Le président de Montpellier se refuse à envisager un possible titre de champion.

LIGUE 1 - Le président de Montpellier se refuse à envisager un possible titre de champion. Et si un promu devenait champion ? Cette hypothèse, qui aurait pu paraître incongrue en début de saison, prend corps journée après journée avec les bons résultats de Montpellier. Victorieux de Marseille (2-0) lors de la précédente journée, les Héraultais se sont imposés sur le même score à Boulogne-sur-Mer. Et comme, quelques heures plus tard, Bordeaux s'inclinait lourdement à Rennes (4-2), voici le club de "Loulou" Nicollin revenu à trois points. "Qu'on finisse dans les 8-10 premiers, je serais un homme heureux. Ça va vite en football, on peut perdre trois, quatre matches de rang et se retrouver à la 8e place, a confié le président du MHSC dans Europe 1 Foot. On a le 17e budget de Ligue 1, on ne peut pas être champion de France, c'est pas possible ou alors les autres ce sont des ânes." "Une machine à jouer au football" Après cinq ans de purgatoire en Ligue 2, Montpellier effectue pour son retour parmi l'élite une saison qui risque d'entrer dans l'histoire du club. "Ce sont des aventures fabuleuses, la Coupe de France (victoire face au Matra-Racing en 1990), la Coupe d'Europe (quarts de finale de la Coupe des coupes en 1990-91), et je reconnais que l'équipe qu'on a, l'équipe que René a su monter, c'est une bande de copains. L'alchimie s'est bien faite, tout s'est enquillé du mieux possible. Et puis, il y a une véritable ambiance, ce sont des gamins mais à la fois des grandes personnes. C'est une machine à jouer au football." "Quand je vois mon axe central et celui de Lyon, ça me fait un peu rire" Cette "machine à jouer au football", "Loulou" espère la conserver en l'état le plus longtemps possible. C'est pourquoi il a déjà prolongé le Bosniaque Emir Spahic jusqu'en juin 2014 alors que certains clubs, comme Monaco, lui proposaient des "sommes débiles". L'homme qui préside aux destinées de Montpellier depuis 35 ans conserve malgré tout un petit sourire en coin devant les difficultés des grosses écuries, qui peinent derrière "son" Montpellier. "Quand je vois mon axe central (Dzodic-Spahic) et celui de Lyon (Cris-Boumsong), ça me fait un peu rire." Et le collectionneur fou qu'est "Loulou" (3000 maillots au compteur) de sourire encore à l'évocation d'un titre de champion décroché à Paris, lors de la dernière journée. "Si c'est le cas, on fera la fête et je paye tout", a-t-il expliqué dans un éclat de rire. "Champion ? Si les autres sont des ânes !"