Loeb peut-il perdre son titre ?

© Montage REUTERS/MAXPPP
  • Copié
, modifié à
RALLYE - Le championnat du monde commence jeudi en Suède. Décryptage.

La bagarre franco-française. Les deux Sébastien ont les mêmes ambitions. Les motivations, en revanche, ne sont pas du tout les mêmes. A 37 ans, Sébastien Loeb a déjà tout gagné. Avec le plus beau palmarès du sport auto mondial, il ne roule plus que pour le plaisir. Sébastien Ogier, lui, a encore tout à prouver. Certes, il a déjà remporté deux victoires en rallye mais il manque encore d’expérience et de régularité. Face à lui, l’Alsacien ne veut pas finir sa carrière au ralenti. Loeb l’a déjà affirmé, il veut conquérir une huitième couronne. L’année dernière, son jeune concurrent l’a devancé à plusieurs reprises. Leur bataille aura lieu, c’est une certitude. Citroën n’a plus qu’à espérer qu’elle ne tourne pas en une périlleuse guerre d’ego.

Nouvelle voiture. Et si c’était elle l’inconnue de cette nouvelle saison ? La dernière réglementation WRC imposait des modèles plus petits. Citroën a parfaitement répondu à ces contraintes. Avec un moteur plus compact mais plus puissant que la C 4, la DS 3 est plus tonique mais peut-être plus compliquée à maîtriser. Ce nouveau modèle ne pardonne pas la moindre erreur. A ce petit jeu, Sébastien Loeb devrait laisser parler son expérience (62 victoires pour 138 rallyes WRC).

Ford en outsider. La marque américaine a bien préparé sa saison. Les pilotes ont effectué plus de 12.000 kilomètres d’essais pour tester la Fiesta, le nouveau modèle de Ford. La voiture serait même "plus fiable que sa rivale", à en croire Malcom Wilson, responsable de la marque en Rallye. Cette année, le constructeur américain a mis le paquet pour mettre fin à la domination de son concurrent, Citroën. Ford dit miser sur le titre des constructeurs mais avec des pilotes comme Mikko Hirvonen et Jari-Matti Latvala, Sébastien Loeb devrait avoir pas mal de concurrence.

Le retour des Mini. Dans les années 1960, la version sportive de la Mini fait son apparition dans le monde des rallyes. Ses concurrents de l’époque (Ford, Volo ou encore Mercedes) se partagent les miettes. Une terrible domination avec trois victoires en quatre saisons. Plus de 50 ans plus tard, la Mini fait son retour sur le circuit. Le pilote espagnol Dani Sordo sera chargé de conduire la nouvelle voiture. Mais a priori, la Mini ne fera pas la saison complète. Les nostalgiques devraient pouvoir l’admirer à partir du Rallye de Sardaigne, au début du mois de mai.

Le championnat du monde débute jeudi (à 20h) avec la super-spéciale à Karlstad (ES1), en Suède. Vendredi, six autres spéciales (ES2 à ES7) sont au programme, autour de Hagfors.