Lille s'isole, Paris dévisse

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LA L1 EN UN CLIC - Le LOSC s'impose face à VA (2-1). Le PSG déjoue contre Montpellier (2-2).

Les Dogues ne lâchent rien. Une semaine après l'avoir emporté dans le temps supplémentaire, à Marseille (2-1, Frau 90e+2), Lille a remis ça, dimanche, face à Valenciennes, cette fois grace à Eden Hazard (90e+2). C'est la quatrième fois cette saison que le LOSC s'impose dans la dernière minute ou au-delà après les succès face à Auxerre (1-0 le 19 septembre, Sow 90e) et à Avignon (1-0 le 11 décembre, De Melo 90e+3). Un signe qui ne trompe pas sur la détermination des joueurs de Rudi Garcia. A lire : Lille, gazon béni

Hazard-Sow, duo de choc. Ces deux-là sont peut-être le ticket d'entrée du LOSC pour le titre de champion de France. Auteur de l'ouverture du score, dimanche dernier à Marseille (2-1), l'international belge a, cette fois, inscrit le but de la victoire, au Stadium Nord, face au voisin valenciennois, dans le temps supplémentaire (90e+2), après un service de Rio Mavuba. L'avant-centre sénégalais avait marqué un peu plus tôt son 18e but de la saison, un tir du gauche après un bel enchaînement contrôle-frappe. Au départ de cette action, un service d'Hazard... Lille, qui n'avait plus gagné à domicile depuis un mois toutes compétitions confondues, renoue avec le succès et compte désormais trois points d'avance en tête du classement.

Le PSG la tête ailleurs. Un quart d'heure de jeu. le PSG mène 2-0 face à Montpellier. Le Parc enchaîne les "olé". Fin du match. 2-2. Doublé de Giroud. Nenê sorti sous les sifflets. 42 minutes de supériorité numérique totalement stérile. En laissant filer une victoire qui lui tendait les bras, le PSG, repoussé à sept points du leader lillois, a sans doute fait une croix sur le titre. Comme sur la pelouse de Benfica, jeudi, les Parisiens ont été aux abonnés absents en deuxième période. L'excuse de la fatigue tient difficilement. Le onze de départ avait été modifié aux trois quarts. A lire :Paris aux deux visages

Lyon, ça carbure. L'OL, qui restait sur quatorze buts en quatre matches, a réduit un peu la voilure, à Sochaux (2-0 seulement), mais a, une nouvelle fois, impressionné sur le plan offensif. Yoann Gourcuff absent en raison d'une blessure à un orteil, Claude Puel avait titularisé le Bosnien Miralem Pjanic au milieu de terrain et testé un dispositif tactique en 4-4-2 avec, en pointe, le duo Lisandro-Gomis. Les deux hommes ont parfaitement joué ensemble et cela pourrait donner des idées au coach des Rhodaniens, jusque-là habitué à faire évoluer son équipe en 4-2-3-1. "C'est dommage qu'on n'ait pas marqué un peu plus, parce qu'on a eu des occasions", a même regretté Claude Puel. Attention, Lyon est affamé. A lire : L'OL imite l'OM

Lisandro, ce héros. 8e minute : Lisandro ouvre son pied droit mais sa frappe enveloppée frôle le poteau gauche. 13e minute : Lisandro jaillit au premier poteau sur un centre de Michel Bastos. Son tir passe de peu à côté. 22e minute : la troisième est la bonne pour l'Argentin. Après un superbe travail en pivot de Gomis, le meilleur joueur de L1 de la saison passée trompe Pierrick Cros sur sa gauche. Après avoir fait valser la défense doubienne, les deux joueurs ont esquissé un pas de danse. Le travail accompli, le n°9 de l'OL pouvait céder sa place dès la 62e minute de jeu. Mercredi, il y a match.

La pensée pour Brandao. Vendredi à Rennes, les joueurs de l'OM portaient tous sur le banc un maillot de Brandao, un maillot qu'ils ont encore brandi après le premier but inscrit par Loïc Rémy. Rappelons juste que le joueur brésilien est mis en examen pour viol. Les réactions ont été nombreuses après ce geste et dans un petit billet publié samedi, l'envoyé spécial du quotidien L'Equipe se montre sévère : "la solidarité est le ciment indispensable d'une équipe mais elle ne justifie pas l'indécence". A lire :Marseille surprend Rennes

Bordeaux rechute. Le Bordeaux de Jean Tigana, qui restait sur deux victoires d'affilée en championnat (face à Auxerre et à Brest) a connu une sévère rechute face à Monaco, dimanche (1-0). Incapables de trouver le chemin des filets après l'ouverture du score d'Adriano (20e), les Girondins sont sortis sous les sifflets de leur public. En première période, les Ultras bordelais se sont, eux, signalés en allumant des fumigènes, ce qui a conduit à une courte interruption de la rencontre. Bref, Bordeaux n'est pas guéri. Monaco, au contraire, sort de la zone rouge.

Lorient se saborde. L'attaquant international du FC Lorient, Kevin Gameiro, a inscrit samedi, à Avignon, son 16e but de la saison. Au moment de ce but - une offrance de Kevin Monnet-Paquet -, Lorient menait (3-1). Mais les Merlus se sont faits rejoindre par d'étonnants joueurs de l'ACA, qui sont parvenus à arracher le nul (3-3). Avec sept points de retard sur le 5e, Lorient n'a plus guère que le classement des buteurs à jouer, à moins que la 6e place ne devienne européenne, ce qui est loin d'être acquis.

Payet, le retour. Dimitri Payet, vous vous souvenez ? Le tube de l'été - avec 8 buts en 9 journées - mais aussi de l'hiver - avec le feuilleton de son vrai faux départ au PSG - entend être présent aussi au printemps. Pour cela, il a fait de nouveau appel à se qualités de footballeur plutôt qu'à celles de négociateur. Entré en jeu à la pause, il a clos la marque des Verts face à Brest (2-0, 88e) d'une lourde frappe des 30 mètres. Il s'agit d'une spécialité du Réunionnais, qui a inscrit ici son cinquième but depuis l'extérieur de la surface de réparation.

Lens au plus mal. Les Lensois vont maudire Federico Santander. L'attaquant toulousain, qui n'avait pas encore marqué depuis le début des matches retour, en janvier, a choisi le déplacement à Bollaert pour se réveiller et inscrire le but de la victoire du TFC de la tête. Lens, qui n'a plus gagné depuis le 22 janvier, reste désespérément collé à la 19e et avant-dernière place du classement. Et comme souvent, cela a donné lieu à quelques phrases croustillantes à Bollaert, comme ce "il reste 11 ou 12 matches, je ne sais plus et je m'en fous" du capitaine Adil Hermarch au micro de Canal+ ou ce "en-dessous, il n'y a plus que le cercueil" du président Gervais Martel. Non, en-dessous, il y a encore Arles-Avignon.