Lille de la prolifération ?

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O.Co. , modifié à
Troisième de son groupe avec deux résultats nuls en autant de rencontres, Lille reçoit une Inter Milan à la dérive, mardi soir, dans le cadre de la 3e journée de Ligue des champions. Les Nordistes, qui ont retrouvé tout leur effectif pendant la trêve internationale, comptent sur leur banc pour faire la différence. Comme samedi dernier en championnat.

Troisième de son groupe avec deux résultats nuls en autant de rencontres, Lille reçoit une Inter Milan à la dérive, mardi soir, dans le cadre de la 3e journée de Ligue des champions. Les Nordistes, qui ont retrouvé tout leur effectif pendant la trêve internationale, comptent sur leur banc pour faire la différence. Comme samedi dernier en championnat. Au début du mois d'août, au moment de relever les forces en présence de l'exercice actuel et éventuellement de mettre une piécette sur le futur champion de France, on se demandait si le Losc était ressorti gagnant ou perdant de son mercato estival. Les départs d'éléments aussi incontournables qu'Adil Rami en défense, Yohan Cabaye dans son rôle de milieu relayeur, et de Gervinho sur le front de l'attaque, laissaient penser que le club nordiste avait laissé beaucoup de forces à l'intersaison, renonçant inconsciemment à la défense de son titre. Car, la Ligue des champions, si prolixe en énergie dépensée, n'allait pas arranger les affaires des Dogues avec un programme très condensé. D'autant que les remplaçants de ces cadres, Marko Basa, Benoit Pedretti et Dimitri Payet (Joe Cole n'est arrivé que plus tard dans le Nord), n'avaient ni l'envergure, ni l'aura de leurs prédécesseurs, et que leurs venues s'inscrivaient plus dans une volonté de combler quantitativement des départs plus ou moins prévus, plutôt que d'apporter une réelle valeur ajoutée. Même si pour leur défense et celle du management lillois, ils restent de très bons joueurs de football et certainement ce qui se faisait de mieux sur le marché dans cette gamme de prix. Pourtant, force est de constater qu'après dix journées de championnat, Rudi Garcia ne s'est pas vraiment trompé sur la marchandise. Et que son groupe, déjà réputé pour sa belle homogénéité, est au moins aussi étoffé que celui de l'an dernier. Payet, comme un symbole Preuve en est la physionomie de la rencontre à Auxerre, samedi dernier (1-3), avec une équipe à deux visages. La trêve internationale a en effet permis à certains joueurs de recharger les batteries et à d'autres de retrouver une condition physique adéquate. C'est par exemple le cas de Payet, opéré le 15 septembre dernier du ménisque du genou droit, qui a profité de ces séances individualisées pour récupérer toutes ses sensations. Au point de convaincre Rudi Garcia de le titulariser dans l'Yonne, comme Ludovic Obraniak et Ronny Rodelin. Un coaching gagnant puisque le Réunionnais a réalisé sa meilleure prestation sous le maillot lillois, récompensée par un but, son premier de la saison. Du coup, l'ancien ailier stéphanois disputera à Joe Cole et Eden Hazard une place de titulaire, que convoite également Obraniak, sur l'une des deux ailes lilloises face à l'Inter mardi. Il existe néanmoins très peu de chance que les deux internationaux français et polonais l'obtiennent, tant l'expérience de l'Anglais et le talent du Belge, tous deux décisifs en quelques minutes de jeu face à Auxerre, sont indispensables au rayonnement lillois en C1. Mais leur présence sur le banc donne à Rudi Garcia de nouvelles options en cas de rencontre verrouillée ou de contre-performance individuelle. Sans compter qu'Ireneusz Jelen et Tulio De Melo, quand il sera rétabli, attendent patiemment leur heure. "On savait qu'on disposait de nombreux atouts offensifs sur le banc", s'est félicité Garcia après la victoire contre Auxerre. Il faudra les utiliser à bon escient durant la saison. Qui promet d'être longue.