Les vuvuzelas leur "tapent sur les nerfs"

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REVUE DE PRESSE - Sur les cinq continents, la colère gronde face aux trompettes sud-africaines.

REVUE DE PRESSE - Sur les cinq continents, la colère gronde face aux trompettes sud-africaines.Voilà un mot qu'il est inutile de traduire, quel que soit le continent où a lieu le débat. Le vuvuzela, la trompette sud-africaine qui vrombit dans les stades depuis le début de la Coupe du monde, agite la presse mondiale."S'il vous plaît"...C'est "assourdissant" pour la chaîne de télévision argentine Rosario3, une "torture" pour le site allemand Deutsche Welle. Face aux vuvuzelas le journal espagnol El Pais supplie "non, s'il vous plaît". Et CBS Sports sort le "carton rouge" pour cette trompette "plus bruyante qu'un avion", d'après la comparaison du tabloïd britannique The Sun.La colère gronde notamment en Allemagne. "Vous nous tapez sur les nerfs !", s'insurgeait samedi le quotidien populaire Bild. Les autorités locales ont même interdit les vuvuzelas à proximité des écrans géants sur lesquels sont retransmis les matches.Mauvais aussi pour les lèvresD'autant que le vuvuzela ne menace pas seulement les oreilles. Il fait aussi des victimes collatérales. A commencer les "Ooohhh" ou les "Aahhh" de la foule et les chants de supporters, qui ne pèsent pas lourds face aux trompettes. Or, "pas de chants = pas d'ambiance", note le journaliste John Leicester de l'agence AP. Les vuvuzelas seraient aussi mauvais pour les lèvres de leurs utilisateurs, qui s'en trouveraient sèches, gercées, gonflées, à force de souffler, rapporte le site sud-africain Independent Online.Et si les vuvuzelas étaient l'arme, pas très secrète ni très discrète, de la sélection sud-africaine ? s'interroge même, un peu mauvais joueur, le magazine Diez au Honduras.Car certains éditorialistes, à bout de nerf, en perdent leur calme. L'éditorialiste du très sérieux Wall Street Journal n'a pas hésité à mettre le début de sa chronique en CAPITALES... pour être sûr d'être entendu... The Providence journal a même imaginé que la "seule punition à laquelle on pourrait condamner celui qui a créé le vuvuzela est de rester coincé dans une pièce sans fenêtre et d'être contraint d'écouter ce bruit abrutissant tout en regardant la vidéo de tous les matchs nuls de la compétition". Il y a aussi des pro-vuvuzelasMais voilà, il y a aussi des défenseurs des vuvuzelas. "Vous voulez interdire le vuvuzela en Afrique... Réfléchissez-y à deux fois", met en garde le Zimbabwe Guardian. "Quand les missionnaires sont venus en Afrique, ils nous ont dit que nos femmes étaient indécentes parce qu'elles ne portaient que des jupes en rafia. Pourtant, aujourd'hui même, des centaines de cyclistes totalement nus ont fait le tour des rues de Brighton en Angleterre. Comme c'est hypocrite !".