Les Europe en préambule

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Mathieu JAHAN , modifié à
A partir de ce lundi et jusqu'à dimanche, se déroulent les Championnats d'Europe d'haltérophilie à Kazan en Russie. Loin d'être présentée comme un objectif prioritaire de la saison par la fédération française, la compétition est surtout l'occasion d'effectuer une revue d'effectif avant le véritable enjeu de cette année 2011 que constituent les Championnats du Monde de la discipline, qualificatifs pour les Jeux Olympiques de Londres 2012, qui auront lieu en novembre prochain à Paris.

A partir de ce lundi et jusqu'à dimanche, se déroulent les Championnats d'Europe d'haltérophilie à Kazan en Russie. Loin d'être présentée comme un objectif prioritaire de la saison par la fédération française, la compétition est surtout l'occasion d'effectuer une revue d'effectif avant le véritable enjeu de cette année 2011 que constituent les Championnats du Monde de la discipline, qualificatifs pour les Jeux Olympiques de Londres 2012, qui auront lieu en novembre prochain à Paris. "On a qu'un seul objectif cette année, les Championnats du monde à Paris au mois de novembre, qui sont qualificatifs pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012." Ainsi Lionel Gondran, directeur technique national de la FFHMFAC (fédération française d'haltérophilie, de musculation, de force athlétique et de culturisme), se positionne-t-il à l'aube des Championnats d'Europe d'haltérophilie, qui trouveront refuge à Kazan en Russie toute cette semaine. Les Championnats d'Europe font dès lors uniquement office de répétition et permettent de tester l'ensemble de l'équipe. "Depuis le retour de Pékin en 2008, toute notre logique en termes de travail, de cohésion, d'organisation est axée sur les Championnats du monde de Paris et ce uniquement dans l'optique des J.O." On comprend donc que ces "Europe" donneront une dernière occasion aux athlètes français de s'étalonner au niveau international avant la cruciale étape parisienne de l'automne, qui décernera les quotas olympiques. Une finalité olympique Pour prétendre figurer à Londres en 2012, il faudrait déjà faire bonne figure sur la scène continentale. Mais que vaut vraiment l'haltérophilie française aujourd'hui ? C'est la question à laquelle le contingent tricolore, composé de trois femmes (Mélanie Bonnamant et Mélanie Noël-Bardis en -48 kg, Virginie Andrieux en -53 kg) et de sept athlètes masculins (Kevin Caesemaeker en -62 kg, Vencelas Dabaya et Yann Aucouturier en -69 kg, Benjamin Hennequin et Giovanni Bardis en -85 kg, David Matam Matam en -94 kg ainsi que Lenny Chevaux en +105 kg), emmené en République du Tatarstan tentera de répondre. L'autre inconnu portera sur la motivation. En cause, le mode d'attribution des quotas et donc des places olympiques. "C'est un mode de sélection aberrant. Un système très injuste où tout se fait par équipe et c'est ensuite à nous la fédération de sélectionner, et ce en toute liberté, les athlètes qui participeront à l'évènement londonien", peste Lionel Gondran. Les haltérophiles français qui peuvent espérer décrocher trois quotas pour Londres chez les messieurs, correspondant ainsi à un classement mondial par équipes oscillant entre le 10e et le 23e rang, connaissent déjà dès lors plus ou moins les heureux élus. "On sait que Dabaya et Hennequin se détachent nettement et ont pratiquement leurs places acquises. Après on joue sur la place restante pour créer une émulation dans l'équipe entre les trois, quatre athlètes concernés". Ça commence par Kazan dès ce lundi.