Les confessions d’Eric Abidal

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EQUIPE DE FRANCE - Eric Abidal est revenu sur la Coupe du monde et le fiasco de Knysna.

L’affaire du bus, la grève des joueurs, les insultes de Nicolas Anelka, la gestion de Domenech, etc. Dans un entretien accordé au magazine France Football six mois après, Eric Abidal a donné sa version des faits sur le naufrage du football français.

La presse. Aucun doute possible pour Eric Abidal, la presse est l’unique responsable du psychodrame de l’été dernier. "D’où est venu le problème pendant la Coupe du monde ? De la presse ! Tous les médias ont parlé sans rien savoir. Tous ont balancé des rumeurs terribles". Et de charger la mule une seconde fois : "si les gens sont mécontents aujourd’hui, c’est par rapport à ce qu’ils ont lu dans la presse".

L’insulte d’Anelka. Le 19 juin dernier, le quotidien L’Equipe affichait à sa Une les mots de l’attaquant de l’équipe de France prononcés à la mi-temps du match France-Mexique. Faux, faux et archi-faux pour le défenseur des Bleus. "Il n’a jamais insulté le coach", assure Eric Abidal. "Le coach et Nico ont eu un échange, mais Nico ne l’a jamais insulté. S’il l’avait fait, on aurait été les premiers à lui dire qu’il exagérait. Tu ne manques pas de respect à ton entraîneur". Une fois de plus, c’est la presse qui est responsable de l’affaire.

Les sanctions. Après le Mondial, quatre joueurs ont été sanctionnés par des matches de suspension (Abidal a été convoqué mais pas sanctionné, ndlr). Rebelote. Le fautif, la presse. "La commission de discipline a convoqué les mecs dont les noms étaient sortis dans la presse". Le défenseur du Barça ne se défend d’avoir été un des meneurs : "comment pourrais-je être leader de l’équipe de France alors que je ne l’ai jamais été à Lyon, Lille et encore moins à Barcelone ?"

La grève des joueurs. Là non plus, Eric Abidal ne concède aucune faute. "Personne n’a menacé personne. Le discours était bien clair : celui qui voulait descendre du bus, il descendait". A l’époque, certaines rumeurs avaient fait courir le bruit d’une intimidation directe d’Abidal sur Yoann Gourcuff.

Raymond Domenech. Abidal n’a pas choisi de cracher son venin sur l’ancien coach des Bleus. "Je ne peux pas tuer le coach. Qui m’a amené en équipe de France ? Qui m’a permis de découvrir ça ? C’est lui". Juste un reproche dans le match Anelka-Domenech : "il y a des situations inacceptables. Le fait qu’il cautionne le renvoi de Nico, ce n’est pas possible ! Je lui ai dit".

Laurent Blanc. Aucun problème à signaler quand le sujet du nouveau sélectionneur est abordé. "Laurent Blanc, c’est un mec qui connaît parfaitement le ballon", plaide Eric Abidal. Et de poursuivre : "il a su imposer son style. Le discours, la manière de jouer, la tactique. Tout a changé".

Un dernier mot quand même sur son état de forme. Que ses fans se rassurent, Eric Abidal va bien. Si Jérémy Toulalan a été très marqué après le Mondial (il a même envisagé d’arrêter sa carrière, ndlr), Abidal, lui, s’est simplement changé les idées. "Je suis parti aux Etats-Unis. Là-bas, j’étais sûr qu’on ne me parlerait pas de football. On a bien rigolé à New-York. C’était parfait".