Les Bleus non-désirables

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A deux ans de la Coupe du monde qui aura lieu en Nouvelle-Zélande, les Bleus n'oublieront sans doute pas l'accueil qui leur aura été réservé au pays du long nuage blanc. Entre tour d'honneur sous des jets de bouteilles et agression, Marc Lièvremeont et ses hommes n'ont pas toujours été les bienvenus...

A deux ans de la Coupe du monde qui aura lieu en Nouvelle-Zélande, les Bleus n'oublieront sans doute pas l'accueil qui leur aura été réservé au pays du long nuage blanc. Entre tour d'honneur sous des jets de bouteilles et agression, Marc Lièvremeont et ses hommes n'ont pas toujours été les bienvenus...Est-ce la défaite de Cardiff en quarts de finale de la Coupe du monde 2007 qui n'a toujours pas été digérée ? Ou la pression consécutive à un premier test perdu par les All Blacks à Dunedin (22-27) ? Une chose est certaine, s'ils ne s'attendaient pas forcément à un voyage d'agrément en posant les pieds en Nouvelle-Zélande début juin, joueurs et entraîneurs de l'équipe de France en sont repartis ce dimanche 21 juin avec la nette impression de ne pas avoir bénéficié du meilleur accueil possible.Ces deux semaines passées entre Dunedin et Wellington se sont achevées lamentablement dans la nuit de samedi à dimanche par l'agression de Mathieu Bastareaud. Selon le site Rugbyrama, le trois-quarts centre du Stade Français a été pris à partie puis roué de coups par quatre ou cinq individus au moment où il sortait du taxi le ramenant à l'hôtel des Bleus, aux alentours de trois heures du matin.Bastareaud forfait pour l'AustralieA l'arrivée, le bilan est sérieux pour l'intéressé, puisque, selon le médecin du XV de France Jean-Pierre Hager, cité par Rugbyrama, Bastareaud "souffre d'un traumatisme facial assez important" et passera une radio lundi à Sydney "pour vérifier qu'il ne souffre pas d'une lésion osseuse plus importante." Les dégâts sont en tout cas suffisamment importants pour que le Parisien soit contraint à déclarer forfait pour le dernier test de la tournée samedi prochain face aux Wallabies.Un courrier a été envoyé par la délégation tricolore à la Fédération néo-zélandaise qui n'avait pu rester complètement insensible une semaine plus tôt aux jets de bouteille de bière dont les Bleus furent les cibles pendant leur tour d'honneur après leur victoire sur le premier test. A l'arrivée, restera le sentiment diffus que les Français, s'ils séduisent les amateurs de beau jeu en Nouvelle-Zélande, n'ont pas que des copains sur place, notamment dans les rangs de leurs rivaux All Blacks.Pendant le second test, on a ainsi pu déceler une certaine nervosité chez les hommes de Graham Henry, à l'origine de quelques altercations, notamment Muliaina ou Nonu (qui s'est rendu coupable d'un vilain plaquage à retardement sur Heymans en première période), tandis que les déblayages dans les rucks ont parfois été à la limite de la régularité. Bref, c'est sur une impression mitigée que les Bleus quittent la Nouvelle-Zélande à deux ans de la Coupe du monde 2011, ils devront d'ici là apprendre à se blinder et à vivre les après-matches entre eux loin des opportuns...