Les arbitres à l'honneur

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Olivier CHAUVET , modifié à
Partenaire des arbitres de quatre grands sports collectifs (Football, Rugby, Handball et Basket) depuis trois ans, La Poste organise cette semaine les Journées de l'Arbitrage en collaboration avec les fédérations et les ligues concernées. Parrainée par Youri Djorkaeff, Raphaël Ibanez, Olivier Girault et Yannick Souvré, cette neuvième édition est placée sous le signe du respect et de l'échange.

Partenaire des arbitres de quatre grands sports collectifs (Football, Rugby, Handball et Basket) depuis trois ans, La Poste organise cette semaine les Journées de l'Arbitrage en collaboration avec les fédérations et les ligues concernées. Parrainée par Youri Djorkaeff, Raphaël Ibanez, Olivier Girault et Yannick Souvré, cette neuvième édition est placée sous le signe du respect et de l'échange. Souvent critiqué, conspué, l'arbitre est à l'honneur cette semaine sur tous les terrains et les parquets de France. Engagé aux côtés des arbitres depuis janvier 2007, La Poste organise en effet la neuvième édition des Journées de l'Arbitrage, qui a débuté le weekend dernier et se poursuit jusqu'à samedi prochain. Les arbitres, qui sont près de 50 000 à officier tous les week-ends, sont ainsi mis à l'honneur sur plus de 2000 matches de football, rugby, handball et basket. Outre des actions symboliques, organisées avant, pendant ou après les rencontres élites, mais aussi amateurs (*), comme on a pu le voir ce weekend en Ligue 1 ou mardi soir en Coupe de la Ligue, 150 stages de sensibilisation et de formation, organisés principalement avec la Fédération française de football, permettent à des jeunes de 14 à 18 ans de s'expérimenter au sifflet. Par ailleurs, après avoir été partenaire du film Les arbitres, qui présentait les coulisses de l'arbitrage lors de l'Euro 2008, La Poste a choisi cette année de collaborer à la rédaction d'un ouvrage consacré à l'homme en noir: Tous Arbitres(**), introduit par le philosophe Michel Serres, qui retrace l'histoire de l'arbitrage à travers les âges, mais aborde également toutes les thématiques en lien avec la fonction. Djorkaeff: "Je préférais ne pas perdre de temps à discuter avec l'arbitre" Pour Youri Djorkaeff, l'un des quatre parrains de cette neuvième édition, il ne faut pas oublier que l'arbitre est avant tout un élément du jeu: "Les arbitres je les ai côtoyé et je les côtoie encore maintenant en tant que président d'un club amateur (l'UGA Décines). Ils font partie du jeu. Ils ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur. C'est important que quelqu'un comme moi qui ai été joueur de l'équipe de France soutienne les arbitres. L'arbitre, je l'ai toujours pris pour un joueur, quelqu'un qui fait partie du jeu, avec ses défauts et ses qualités, ses mauvais et ses bons jours. Parfois, il y a des choses que je n'ai pas comprises, mais je n'ai jamais eu de problèmes avec les arbitres. Je préférais ne pas perdre de temps à discuter avec lui. Parler avec un arbitre me prenait de l'énergie que je n'avais pas envie de perdre". De son côté, Olivier Girault, désormais entraîneur du Paris Handball, après avoir fait les beaux jours du club de la capitale et de l'équipe de France en tant que joueur, estime qu'il est parfaitement légitime d'aider les arbitres dans leur fonction, qui s'avère être de plus en plus compliquée: "Quand j'étais joueur, parfois, dans le feu de l'action, il y avait quelques prises de becs, mais c'était toujours dans le respect. La compétence des joueurs est importante, mais celle des arbitres l'est tout autant. Etre ambassadeur des arbitres, c'est un juste retour des choses en tant qu'ancien joueur. Dans le hand, il y a énormément de rencontres organisées entre les arbitres et les entraîneurs. Depuis, on a un regard différent sur les uns et les autres. On apprend à mieux se connaître et ça se passe d'autant mieux sur le terrain. Quand j'étais joueur, même si je contestais souvent, j'ai toujours été un joueur respectueux. En tant qu'entraîneur, j'ai pris du recul. Je suis plus proche de l'arbitre, je discute plus avec lui. L'arbitrage se professionnalise. Ils développent leurs compétences et leurs capacités physiques, car le jeu va de plus en plus vite. C'est normal de les aider".(*) Haies d'honneurs d'avant-match constituées de jeunes joueurs, fanions « tous arbitres » remis par les arbitres aux capitaines des deux équipes, coups d'envoi donnés par des jeunes arbitres espoirs de la région, brassards « tous arbitres » portés par les capitaines et par les arbitres de basketball. (**) "Tous Arbitres", éditions Chronique, 21 €, à partir du 15 novembre en librairies.