Le sacre de Button

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F1: Jenson Button est devenu le nouveau champion du monde de Formule 1 2009 à l'issue du Grand Prix du Brésil.

Jenson Button est devenu champion du monde de Formule 1 à l'issue d'un Grand Prix du Brésil dominé par Mark Webber. Le Britannique a profité de la contre-performance de Barrichello qui n'a pas été en mesure de profiter de sa pôle position, pour remporter sa première couronne mondiale dans la catégorie reine. De son côté, Brawn GP s'empare du titre constructeur.De l'enfer au paradis. Du déluge aux éclaircies. De la noyade aux honneurs. Un grand écart à l'image d'une saison qui aurait pu ne jamais démarrer après le retrait de Honda en décembre dernier. Seulement 14e sur la grille de départ du Grand Prix du Brésil, loin de son coéquipier et premier rival pour le titre, Rubens Barrichello, passé entre les gouttes samedi pour signer la pole position, Jenson Button a franchi la ligne d'arrivée dimanche à la cinquième place. Suffisant pour décrocher le Graal, ce titre de champion du monde 2009 derrière lequel il courait après un début de saison sanctionné de six victoires en sept courses. S'il n'est plus remonté sur la première marche d'un podium depuis, l'Anglais s'est enfin mis dimanche à l'abri d'un retour de Sebastian Vettel et de Barrichello, relégué respectivement à 15 et 17 points avant la dernière course de la saison à Abou Dhabi, pour succéder au palmarès à son compatriote Lewis Hamilton. Si les orages et les pluies tropicales, qui avaient perturbé la séance de qualifications samedi, avaient laissé place à de belles éclaircies, l'électricité était toujours présente ce dimanche à Interlagos à l'heure du départ de la course. Et les frictions n'ont pas manqué dans le premier tour : Kimi Räikkönen y perd l'aileron avant de sa F2009 sur le pneu arrière de la Red Bull de Mark Webber, Adrian Sutil et Jarno Trulli s'accrochent en piste puis verbalement, un incident faisant de Fernando Alonso une victime collatérale. Ça chauffe un peu partout et jusque dans les stands où Kovalainen, reparti avec la pompe à essence, arrose copieusement Räikkönen dont la monoplace s'enflamme une petite seconde. Champion du monde à la mi-course L'intervention de la voiture de sécurité ramène le calme et permet à Kubica de doubler Rosberg pour le gain de la troisième place. Calé au coeur du paquet, Button prend lui le meilleur sur Grosjean et saute à la huitième place, puis double Nakajima avant de s'attaquer à Kobayashi sans parvenir à se débarrasser du Japonais, étonnant de combativité pour la première course de sa carrière. Devant, Barrichello, alors installé en tête de la course, déclenche la valse des ravitaillements dès le 21e tour. Le Brésilien regagne la piste derrière Nakajima mais juste devant Vettel qui ne tarde pas à lui faire l'extérieur dans Ferradura. Coincé dans le trafic et chahuté par Hamilton et son Kers, Barrichello abandonne le leadership de la course à Webber mais aussi et surtout, déjà, ses dernières illusions. Car à mesure qu'il recule dans la course, Button lui grappille des places. Débarrassé de Kobayashi, le Britannique, qui s'installe durablement dans les points, est virtuellement champion du monde à la mi-course. Un titre qu'il continuera de caresser tour après tour sans jamais le perdre de vue. Qu'importe que Mark Webber s'envole vers la victoire devant Robert Kubica, de retour à la fête avant de rejoindre Renault l'année prochaine, et Lewis Hamilton passé de l'avant-dernière ligne sur la grille de départ au podium, Button touche au but sous les yeux de son père qui, très ému, attend ce dénouement. Alors que Barrichello crève en fin de course pour rétrograder au huitième rang, l'Anglais, serein malgré la pression, évite tous ces écueils jusqu'à la ligne d'arrivée où Felipe Massa, qui aurait préféré fêter son compatriote, le libère. Des cris, des embrassades, des larmes... Les prémices d'une longue nuit de fête pour Jenson Button qui, à 29 ans, obtient enfin cette consécration que son talent précoce semblait lui promettre beaucoup plus tôt, à l'instar d'un Lewis Hamilton auquel il succède au palmarès.