Le patient allemand

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Alexandre MENGUY , modifié à
L'Allemagne a conforté sa place de leader du groupe A en s'imposant mardi au Kazakhstan (3-0), lors de la 4e journée des qualifications de l'Euro 2012. Les joueurs de Joachim Löw ont fait parler la poudre en seconde période après une première mi-temps à jouer à se faire peur. Limitée mais accrocheuse, l'équipe kazakh n'a toujours pas réussi à marquer le moindre point dans ces qualifications.

L'Allemagne a conforté sa place de leader du groupe A en s'imposant mardi au Kazakhstan (3-0), lors de la 4e journée des qualifications de l'Euro 2012. Les joueurs de Joachim Löw ont fait parler la poudre en seconde période après une première mi-temps à jouer à se faire peur. Limitée mais accrocheuse, l'équipe kazakh n'a toujours pas réussi à marquer le moindre point dans ces éliminatoires. Il aura fallu une période à l'Allemagne pour qu'elle retrouve sa légendaire efficacité et s'impose (3-0), mardi, au Kazakhstan. Dans cette entreprise, Lukas Podolski n'aura pas chômé. Homme du match, il a offert deux passes décisives, à Miroslav Klose puis Gomez, avant de clôturer la marque en fin de rencontre. Dans un début de rencontre haletant, l'attaquant de Cologne fut d'ailleurs le premier à inquiéter le gardien Andrei Sidelnikov avant que Mesut Özil (7e), Thomas Müller (8e) et Miroslav Klose (11e) n'y aillent également de leur tentative. Maladroite, la Nationalmannschaft s'exposait à des contres kazakhs rondement menés. Mais les hommes de Bernd Storck péchaient dans la dernière passe. Il fallait d'ailleurs attendre la 29e minute de jeu, pour voir la première tentative de frappe des Kazakhs passer largement au-dessus du cadre. Côté allemand, la tête sur la barre de Sami Khedira (42e) sur un centre de Philipp Lahm n'y changeait rien. Trop gourmands au moment de conclure leurs actions, les vingt-deux acteurs rejoignaient les vestiaires sur un frustrant 0-0. Klose sonne le réveil Sommés de réagir, les demi-finalistes de la dernière Coupe du monde ouvraient le score moins de trois minutes après le repos. Lukas Podolski, à la réception d'un centre de Philipp Lahm, fixait le portier adverse et glissait le ballon au point de pénalty à Miroslav Klose qui éliminait son vis-à-vis d'un contrôle orienté, avant de frapper dans le but vide (1-0, 48e). En signant son 58e but en sélection, l'attaquant du Bayern Münich n'est plus qu'à dix unités du record de Gerd Müller. Poussés par leur public de l'Astana Arena, les locaux obligeaient Manuel Neuer à une parade décisive (56e) sur une frappe d'Heinrich Schmidtgal qui filait en lucarne. Quelques instants plus tard, Mario Gomez trompait d'un tir décroisé Andrei Sidelnikov sur un service au millimètre de Lukas Podolski (2-0, 76e). Dès lors, les joueurs de Joachim Löw allaient proposer un véritable récital de leur football, face à des Kazakhs démobilisés et dépassés. Et puisqu'il paraît que l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, Lukas Podolski inscrivait son but au bout d'une percée de 20 mètres dans la défense adverse (3-0, 85e). Après quatre matches dans le groupe A, le bilan de la Mannschaft est impeccable. Douze points, treize buts inscrits pour seulement un encaissé. Et surtout, un football séduisant, dans la continuité de ce qui avait été aperçu à la dernière Coupe du monde. Si le Kakazhstan, bon dernier, ne devrait pas se mêler à la lutte pour la qualification, la Belgique, l'Autriche et la Turquie auront sans doute du mal à déloger l'Allemagne de son confortable fauteuil de leader.