Le Mans, Acker perdu ?

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Thomas PISSELET , modifié à
Sèchement battu à l'aller dans sa salle d'Antarès (56-70), Le Mans est condamné à l'exploit sur le parquet du Khimki Moscou, ce vendredi, au troisième tour préliminaire de l'Euroligue. Une victoire serait déjà belle. Encore faut-il qu'Alex Acker, qui peine à faire oublier Dewarick Spencer, soit au niveau. J.D. Jackson s'impatiente.

Sèchement battu à l'aller dans sa salle d'Antarès (56-70), Le Mans est condamné à l'exploit sur le parquet du Khimki Moscou, ce vendredi, au troisième tour préliminaire de l'Euroligue. Une victoire serait déjà belle. Encore faut-il qu'Alex Acker, qui peine à faire oublier Dewarick Spencer, soit au niveau. J.D. Jackson s'impatiente. Succéder à Dewarick Spencer n'est pas simple. Alex Acker s'en rend compte. Recrue phare du Mans cet été, l'arrière américain peine à imposer le talent que son CV met en valeur. Detroit Pistons, Olympiakos, Barcelone: son parcours est celui d'un joueur aguerri, capable de permettre au MSB d'effacer la déception de la dernière finale de Pro A perdue. Capable, aussi, de hisser le club sarthois jusqu'à la phase régulière de l'Euroligue. Mais voilà, les joueurs de J.D. Jackson ont eu le malheur de tomber dans la même partie de tableau que le Khimki Moscou au tour préliminaire. Et Alex Acker n'est pas au niveau. Pas encore, espèrent les Manceaux, qui aimeraient quand même bien le voir prendre un peu de hauteur ce vendredi soir en Russie, lors d'un match retour sans trop de suspense trois jours après le carton des hommes de Sergio Scariolo à Antarès (70-56). "Je ne veux pas le flinguer tout de suite. Il s'est blessé rapidement et il tarde à revenir mais il est temps qu'il assume, lâche le coach du Mans dans les colonnes de Ouest-France quand est évoqué le cas épineux de son joueur US, transparent au match aller (2 points, 2 rebonds en 16 minutes). Il a voulu me montrer qu'il était capable de petites choses. Il a aussi pris des risques bêtes en défense. Du coup, l'équipe n'a pas pu se reposer sur lui." Une constante depuis qu'il est arrivé au MSB. Acker: "C'est un peu frustrant" Avant cette rencontre qui a tourné au vinaigre, Alex Acker avait disputé quatre matches. Sans convaincre davantage (5,3 points, 2 rebonds et 1,5 passe décisive en 16 minutes). Sa blessure aux adducteurs, qui l'a retardé dans sa préparation après trois mois sans jouer, explique sans doute ce faux départ. Mais J.D. Jackson s'impatiente. "Il est encore en train de récupérer son retard physiquement par rapport aux autres qui se sont entraînés six ou sept semaines ensemble ou qui sortaient du Mondial", expliquait l'entraîneur franco-canadien dans Le Maine Libre en début de semaine. Reste à savoir à quel point Le Mans sera patient avec lui. Face au Khimki Moscou, avec une pression moindre sur les épaules vu l'écart a priori insurmontable à rattraper, Alex Acker peut se libérer. Avant de défier Le Havre mardi prochain, lors de la première journée de Pro A. J.D. Jackson, qui apprécie sa "bonne mentalité", n'attend que ça. Lui aussi: "C'est évidemment un peu frustrant pour moi de sentir que je ne suis pas encore au top mais mes coéquipiers m'aident beaucoup. J'essaie de leur rendre cela. Le coach me dit de rester agressif, de jouer mon basket sans forcer." Pourvu que ça vienne...