Le "fair-play financier" validé par l'UEFA

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'UEFA a validé le principe du "fair-play financier" qui consiste à contrôler la gestion des clubs engagés en coupe d'Europe.

L'UEFA a validé le principe du "fair-play financier" qui consiste à contrôler la gestion des clubs engagés en coupe d'Europe.C'était l'un des chevaux de bataille du premier mandat de Michel Platini à la tête de l'UEFA. Sa proposition de mettre en place un contrôle des finances des clubs au niveau européen a été adoptée à l'unanimité, mardi, par le Comité exécutif. Baptisée "fair-play financier", cette nouvelle mesure applique un principe simple: un club ne peut dépenser plus d'argent qu'il n'en génère pour figurer dans les compétitions européennes, ce qui peut être comparé à l'esprit de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion) française.Ce contrôle de gestion, véritable révolution dans le football continental, devrait s'appliquer à partir de la saison 2012-13 avec des sanctions allant de la simple amende à la suspension de toute compétition européenne. Le principe du "fair-play financier" avait déjà été accepté à l'unanimité le 28 août à Monaco par le comité stratégique de l'UEFA, instance associant les ligues, les clubs et les joueurs. Et l'Association européenne des clubs (ECA) avait déclaré la semaine passée que 100 clubs européens acceptaient ce principe.Fin de la "victoire à crédit""Le fair-play financier est crucial afin de promouvoir la viabilité à long terme du football européen et se trouve en totale cohérence avec les valeurs du sport que nous portons en Europe. De nombreux clubs partout en Europe m'ont demandé d'agir pour protéger notre sport", a déclaré Platini sur le site Internet de l'UEFA.Cette initiative devrait changer beaucoup de choses, notamment pour les cadors de la Premier League et de la Liga. Ce que Michel Platini appelle la "victoire à crédit", c'est-à-dire le succès d'un club endetté qui vit sur de futures rentrées d'argent, ne sera donc plus possible à l'avenir. Manchester United, Liverpool, Chelsea, l'Inter Milan, le Real Madrid, que des noms ronflants, devront revoir leur stratégie financière pour ne pas disparaître du paysage européen. Les clubs français, qui rendent chaque année des comptes à la DNCG depuis sa création en 1984, partent en principe avec un avantage. De là à y voir un rééquilibrage des forces dans les grandes compétitions continentales...