Le Barça, qui d'autre ?

  • Copié
Thomas PISSELET , modifié à
L'Euroligue a repris ses droits lundi soir, avec un duel alléchant dans le groupe B entre l'Olympiakos, finaliste de la saison dernière, et le Real Madrid (82-66). L'occasion pour la rédaction de faire le point, groupe par groupe, sur les éventuels candidats au titre, propriété de Barcelone depuis son sacre au Final Four 2010 à Paris. Une équipe blaugrana qui sera encore favorite.

L'Euroligue a repris ses droits lundi soir, avec un duel alléchant dans le groupe B entre l'Olympiakos, finaliste de la saison dernière, et le Real Madrid (82-66). L'occasion pour la rédaction de faire le point, groupe par groupe, sur les éventuels candidats au titre, propriété de Barcelone depuis son sacre au Final Four 2010 à Paris. Une équipe blaugrana qui sera encore favorite. GROUPE A: Ça sera tendu ! Le futur vainqueur de l'Euroligue n'est probablement dans ce groupe A. Mais les six équipes sont de sérieux candidats au Top 16. Deux resteront pourtant sur le carreau, c'est la règle. Qui ça ? Bonne question... Le Maccabi Tel Aviv, même s'il n'est plus aussi impressionnant qu'il y a quelques années, a suffisamment d'arguments pour sortir de cette poule très dense. Quarts de finaliste la saison dernière, les Israéliens ont enrôlé "Baby Shaq", Sofoklis Schorstanitis, et possèdent avec David Blatt un coach d'expérience. Le Khimki Moscou aussi. Le club russe, entraîné par le sélectionneur espagnol Sergio Scariolo, présente l'avantage d'être déjà dans le rythme car issu du tour préliminaire. Le Mans en cauchemarde encore. Autre vedette, toujours sur le banc, Dusko Ivanovic tentera de mener Vitoria, faut-il le rappeler champion d'Espagne en titre, le plus loin possible. Le Partizan Belgrade, qui s'était invité au dernier Final Four de Paris-Bercy, sera à suivre de près cette saison encore. Gdynia, surprenant en 2009-10, et Vilnius auront peut-être plus de mal que les autres. Mais, à l'image de Martynas Pocius et Paulius Jankunas, la jeunesse lituanienne a prouvé lors du Mondial 2010 qu'elle avait de l'avenir. GROUPE B: Olympiakos et Real Madrid en tête Le scénario du groupe B est écrit d'avance. Même si on n'est jamais à l'abri d'une rature, Bamberg et Charleroi, tout juste sorti du tour préliminaire, semblent un ton en-dessous de leurs quatre autres adversaires. Notamment l'Olympiakos, finaliste de la dernière édition, qui garde avec Milos Teodosic, Vassilis Spanoulis, Marko Keselj, Theodoros Papaloukas et Ioannis Bourousis des joueurs de grande qualité malgré les départs de Linas Kleiza et Josh Childress, crise oblige. Avec à la baguette Dusan Ivkovic, tout ce petit monde devrait encore aller loin. Mais la concurrence pour la tête de la poule sera rude, le Real Madrid étant bien décidé à sortir de l'ombre du rival barcelonais. Florentino Perez, le président merengue, a donné encore plus de moyens à Ettore Messina qui, avec Sergio Rodriguez, Jorge Garbajosa, Felipe Reyes, Novica Velickovic et Sergio Llull, a sous ses ordres une armée de soldats prêts au combat. Malaga, renforcé par l'arrivée de Terrell McIntyre, peut légitimement viser le Top 16. Tout comme la Virtus Roma, où les performances des joueurs français Ali Traoré, débarqué en provenance de Villeurbanne cet été, et Hervé Touré seront à surveiller attentivement. GROUPE C: Un régal pour le Barça, un calvaire pour Cholet ? Si Cholet a suivi le parcours de Villeurbanne la saison dernière, il sait à quoi s'attendre dans le groupe C. Le CB a en effet hérité d'une poule quasi similaire à celle qu'avait eue l'Asvel. Seul le club de Kaunas est remplacé par celui de Vilnius. Les hommes d'Erman Kunter, qui ne souhaitent pas faire de la figuration, épouseront-ils la triste trajectoire des Rhodaniens, éliminés dès le premier tour en 2009-10 ? Barcelone, vainqueur de l'Euroligue la saison passée et candidat à sa propre succession avec la perspective de réaliser le doublé à domicile (le Final Four 2011 aura lieu dans la cité catalane), semble en tout cas au-dessus du lot avec son noyau dur d'internationaux espagnols (Ricky Rubio, Juan Carlos Navarro, Fran Vazquez) et ses autres vedettes (Pete Mickeal, Jaka Lakovic, Terence Morris, Erazem Lorbek). Pareil pour Sienne, emmené par Bo McCalebb, Kristof Lavrinovic et Rimantas Kaukenas, qui pourrait se hisser au Final Four, ou du mois en quarts de finale. La chance des Choletais est que ni le Cibona Zagreb, ni Fenerbahçe, ni Vilnius ne sont imprenables. Ça n'avait pas empêché les Villeurbannais de déchanter. Tout dépendra de la capacité du seul représentant de Pro A à enchaîner les matches sur tous les tableaux. GROUPE D: Deux géants et des ambitieux Deux géants font figure d'apouvantails dans ce groupe là. Inutile de présenter le CSKA Moscou, qui s'incruste assez régulièrement au Final Four et sera, cette saison encore, un sérieux rival pour le Barça et les autres postulants au trône. Articulée autour de Viktor Khryapa, Trajan Langdon, Ramunas Siskauskas et J.R. Holden, l'équipe entraînée Dusko Vujosevic a une profondeur de banc impressionnante avec qelques internationaux russes brillants et en devenir (Sergey Bykov, Andrey Vorontsevich, Sasha Kaun). Le Panathinaïkos, champion d'Europe en 2008-09, est également attendu au Top 16 voire au-delà, Aleks Maric Drew Nicholas et Dimitris Diamantidis étant des pointures à leur poste. La lutte pour les deux autres places disponibles pour le tour suivant sera intense. A priori, Efes Pilsen Istanbul a le matériel nécessaire pour sortir de cette poule. L'AJ Milan et Valence, qui sera guidée par le meneur de jeu tricolore Nando De Colo, devraient être au coude à coude pour le dernier fauteuil, Ljubljana paraissant trop limité pour jouer les trouble-fête.