Laurent Blanc devrait être épargné

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avec AFP , modifié à
FOOT - Le sélectionneur national ne devrait pas être sanctionné dans l'affaire des quotas.

La responsabilité de Laurent Blanc ne devrait pas être engagée dans l’affaire des quotas, qui avait éclaté le 28 avril dernier, après des révélations de Mediapart. Entendu lundi en région parisienne dans le plus grand secret, le sélectionneur de l’équipe de France a pourtant "regretté" certains propos tenus lors d’une réunion, le 8 novembre 2010, et n’a pas nié "la réalité de la conversation" à l'origine de l'affaire. Mais le patron devrait être épargné au final.

Selon les informations du Monde.fr, qui cite "une source proche du dossier", les deux enquêteurs de la FFF, le député de Seine-Saint-Denis Patrick Braouezec et le magistrat Laurent Davenas, président du Conseil national de l'éthique, n'ont décelé "aucune preuve de la mise en place de quotas ethniques". Aucune sanction ne devrait être demandée contre les personnes incriminées.

Les premières conclusions de l'enquête du ministère des Sports seront commentées mardi matin à Paris par la ministre Chantal Jouanno, alors que celles de l'enquête interne de la FFF seront présentées à la presse mardi midi, au siège de la Fédération, puis analysées par un Conseil fédéral extraordinaire jeudi chargé de prendre ou non des sanctions.

Le directeur technique national critiqué

Le Directeur technique national est directement visé par ces enquêtes car il est "à l’origine de la conversation", selon une source proche du dossier. "On peut baliser, en non-dit, sur une espèce de quota", a dit François Blaquart le 8 novembre, selon les propos rapportés par Mediapart.

Laurent Blanc sous pression

Depuis que cette affaire de quotas a éclaté le 28 avril, Laurent Blanc vit dans un climat d’extrême pression médiatique. Le sélectionneur a indiqué à la presse qu’il s’exprimerait sur le sujet "quand les résultats de l'enquête seront connus".

Parmi les propos rapportés par Mediapart, une phrase sur les joueurs de football noirs lui a été particulièrement reprochée. "Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks", aurait-il en effet déclaré.

Si Patrick Vieira ou Lilian Thuram n’ont pas digéré cette fameuse phrase, d’autres, comme Christophe Dugarry, Marcel Desailly, Bixente Lizarazu ou Zinedine Zidane, l’ont soutenu.