La surprise Monier

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François QUIVORON , modifié à
GIRO - Le jeune coureur Français a remporté en solitaire la 17e étape.

GIRO - Le jeune coureur Français a remporté en solitaire la 17e étape.Après Jérôme Pineau à Novi Ligure, un deuxième Français s'est imposé sur les routes du Tour d'Italie. Damien Monier, 27 ans, a décroché ce mercredi le tout premier succès de sa carrière professionnelle en terminant en solitaire la 17e étape qui menait les coureurs de Brunico à Peio Terme. C'est la première fois depuis 1999, et des victoires de Jalabert et Virenque, que la France remporte plusieurs étapes au cours d'une même édition du Giro.Pour Monier, il a fallu attendre six ans. Une longue traversée du désert sans jamais ouvrir son palmarès. C'est maintenant chose faite. Une juste récompense pour Eric Boyer, le manager de la formation Cofidis, interrogé sur Eurosport: "C'est sa victoire. Il fait un travail énorme depuis six ans. Et j'ai senti une transformation l'an passé sur le Tour de Suisse et le Tour de l'Ain." L'encourageante 26e place obtenue la veille sur le chrono en côte de Plan de Corones augurait sans doute d'un comportement offensif ce mercredi. Et c'est en plaçant une belle attaque dans la dernière ascension vers Peio Terme que Monier a dessiné son succès, lâchant Hondo et Kruijswijk à la pédale.Monier: "C'est énorme"Récompense pour Monier, récompense aussi pour la formation Cofidis qui n'avait jamais remporté la moindre étape sur le Giro auparavant. "C'est génial pour l'équipe. On est souvent à l'attaque depuis le début, tout le monde va dans les bons coups. A plusieurs reprises, on n'était pas loin de la gagne et là ça a payé", a expliqué le natif de Clermont-Ferrand, pas très loquace. Ce trait de caractère, Boyer l'a lui aussi noté: "C'est quelqu'un de réservé, timide et solitaire. Il a souffert parfois, il se sentait isolé Mais il a trouvé sa place dans l'équipe, il court de mieux en mieux. Il faut discuter longtemps pour le soutenir et lui dire qu'il a des possibilités."Et Monier y a cru, ne relâchant son effort qu'une fois la ligne d'arrivée franchie avant de s'asseoir sur le bitume, éreinté par la fatigue. "C'est énorme, j'ai rêvé de cette victoire, en plus sur le Giro. La journée de repos m'a fait du bien. Et puis hier je fais 26e de la montée donc de bonnes sensations. J'ai tenté ma chance dans la dernière ascension, ça a marché", a raconté le coureur de la Cofidis. Il fallait que ça sourit un jour...