La presse espagnole ivre de joie

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Olivier CHAUVET (avec AFP) , modifié à
REVUE DE PRESSE - Les médias espagnols sont euphoriques après le sacre de l'Espagne.

REVUE DE PRESSE - Les médias espagnols sont euphoriques après le sacre de l'Espagne."Campeones del Mundo"... Tel est le titre qui barre la une d'El Pais, au lendemain du sacre de la Furia Roja aux dépens des Pays-Bas, dimanche en finale de la Coupe du monde (1-0 après prolongation). Pour le quotidien espagnol, "le 11 juillet est devenu un jour historique pour le sport espagnol". Lundi matin, toute l'Espagne s'est réveillée dans un climat d'euphorie et la presse ibérique n'a pas échappé à la règle, saluant une "génération éblouissante", "prodigieuse", qui permet à l'Espagne d'atteindre "le sommet du football" pour la première fois de son histoire. L'image d'Iker Casillas brandissant le trophée tant espéré est partout dans les kiosques et sur les sites internet des grands quotidiens. Pour Marca, qui a titré, "Campeones, Campeones !!!" , "le rêve s'est transformé en réalité", malgré "l'arbitrage lamentable d'Howard Webb", accusé d'avoir été trop clément avec les Néerlandais. Outre l'arbitrage, la presse espagnole ne manque pas d'égratigner les Pays-Bas, qui "se sont montrés indignes d'un maillot comme le leur", selon As. "Dans le musée des horreurs", le quotidien sportif retient "le coup de pied de De Jong, gravé dans la poitrine de Xabi Alonso", mais aussi les fautes de "Van Bommel, qui, comme à son habitude, à su se montrer plus subtil", mais tout aussi efficace. Le triomphe du Barça pour la presse catalane Pour Sport, "les superlatifs manquent pour décrire la performance de la sélection espagnole qui après avoir remporté l'Euro a été sacrée championne du monde". Mais le journal catalan n'oublie surtout pas de rendre hommage au Barça, dont les joueurs composent l'ossature de la sélection : "un triomphe de tous les joueurs, mais en grande partie dû aux huit joueurs du Barça (*) qui composent cette merveilleuse équipe de footballeurs, mais surtout d'amis". Enfin, El Mundo Deportivo, qui sanctifie Andres Iniesta, n'oublie également pas de saluer la performance du gardien Iker Casillas, qui est "l'autre grand héros de la finale", grâce notamment à son face-à-face remporté face à Arjen Robben. Le portier de la Furia et du Real apparaît également sur toutes les chaînes de telé pour le baiser qu'il a adressé à sa petite amie journaliste, Sara Carbonero, lorsque celle-ci l'interviewait. La presse néerlandaise fière et fataliste La joie espagnole contraste bien évidemment avec la détresse des Pays-Bas qui se sont réveillés avec la "gueule de bois", selon le NRC.Next, l'édition du matin du quotidien économique Handelsblad. Les mêmes images de tristesse de joueurs ou de supporters sont à la une des différents quotidiens néerlandais, qui, malgré la défaite, tentent tout de même de relativiser et de rendre hommage à leurs joueurs. "Les Oranje pleurent" selon le titre d'AD, mais selon l'éditorialiste de ce journal populaire, il est "possible d'être fier" malgré la "déception". "Car même si la défaite en finale met un terme brutal à la joie qui a régné ce week-end dans le pays, l'équipe néerlandaise peut être fière de sa prestation en Afrique du Sud". Même constat pour De Telegraaf, qui titre sur "le nouveau traumatisme des Oranje", mais pour qui les hommes de Bert Van Marwijk se sont battus "comme des lions". Une interrogation demeure toutefois pour le plus grand quotidien du pays: "Quelle recette faut-il pour que les Pays-Bas deviennent un jour enfin champions du monde de football?". (*) Pique, Puyol, Xavi, Busquets, Pedro, Iniesta, Villa et l'un des deux gardiens remplaçants Valdes.