La DNA reste ouverte

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
FOOTBALL - La Direction nationale des arbitres accueillait la presse française ce jeudi.

FOOTBALL - La Direction nationale des arbitres accueillait la presse française ce jeudi. On ne se bousculait pas jeudi au siège de la FFF. Invitée dans la salle du Conseil fédéral par la Direction nationale de l'arbitrage (DNA), la presse française n'avait pas répondu en masse à cette 4e conférence de presse technique. Et c'est bien ce que regrette encore les intéressés même si "cela commence à changer", comme le reconnait Marc Batta. Le directeur de la DNA souhaite que les arbitres du foot hexagonal soient mieux compris, donc plus écoutés. Et vice-versa, ils prônent aujourd'hui l'ouverture et acceptent peut-être plus facilement les critiques comme un facteur de progrès dans une discipline, il est vrai, trop facilement ou trop rapidement pointée du doigt. Bertrand Layec, qui animait ce bilan technique, vidéos et statistiques à l'appui, des cinq dernières journées de Ligue 1, insiste sur la volonté d'une "démarche de transparence et de communication". Depuis le 1er juillet 2009, rappelait le manager-adjoint des arbitres Fédéraux 1, est mis en place un suivi régulier du travail des hommes en noir: analyse technique, entretien individuel et collectif, débriefing et transmission de tous ces dossiers aux autres acteurs du football (entraîneurs, présidents, observateurs, LFP...), sans oublier évidemment le visionnage de toutes les rencontres du week-end. La protection des joueurs à l'honneur Jeudi, dans ce quatrième volet qui se voulait également être un échange convivial et totalement libre entre les arbitres et la presse, il est ressorti une tendance : la protection des joueurs. Bertrand Layec a insisté sur le fait que les arbitres français ont reçu des consignes à ce sujet car la réalité sur les pelouses de Ligue 1 ont montré notamment une augmentation du nombre de certains gestes comme les semelles ou les tacles avec pieds décollés. Il en a été recensés 12 sur la 23e journée. Le problème des fautes de main sur un bras ou non décollé sensibilise également les directeurs de jeu. "C'est une situation complexe pour juger de l'intentionnalité de la main mais on remarque que les joueurs font de plus en plus d'efforts dans la surface en défendant les bras collés au corps. Il y a d'ailleurs statistiquement une baisse des mains jugées intentionnelles. Le comportement change", rappelait Bertrand Layec. Layec: "Je peux dire que l'arbitrage français est de qualité" D'ici la fin du championnat, les arbitres prendront également une orientation pour laisser vivre le jeu, en essayant de "ne pas tomber dans le coup franc facile, éviter les pseudos fautes", précise l'arbitre vannetais. En clair, quand un joueur tombe volontairement pour un contact, le jeu pourra continuer de se dérouler. Là aussi, il faudra beaucoup de vigilance pour repérer le simulateur. Pourrait-on envisager alors à l'avenir, comme en Premier League, que l'engagement physique parfois au delà de la limite, soit considéré comme normal ? "Nous devons conserver notre arbitrage à la française mais y apporter des petites touches. Ne pas laisser trop faire de choses non plus. Mais pour suivre tous les matches de Ligue 1 et à l'étranger, je peux dire que l'arbitrage français est de qualité", répondait Bertrand Layec. Un avis que partageait Marc Batta, "sans triomphalisme ni cocorico. Les années précédentes, on entendait parler d'années noires de l'arbitrage français. Aujourd'hui, on ne peut pas le dire. Nos arbitres présentent une certaine sérénité et réalisent des prestations correctes depuis le début de la saison" Le patron des arbitres concluait en évoquant la bonne tenue de ses troupes sur le plan international, rappelant que 18 d'entre eux ne pourraient participer au traditionnel rassemblement prévu le 3 mars, le deuxième de la saison, occupés à officier sur la scène internationale. Dans l'immédiat, ce sera le retour au pain quotidien dès samedi pour la 24e journée.