La 9e journée au crible

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Régis AUMONT , modifié à
La 9e journée de Ligue 1 a vu pour la première fois de la saison le "Big Four" de notre championnat (Marseille, Lyon, Bordeaux et Paris) gagner le même week-end. La victoire, voilà ce dont aurait bien besoin Auxerre, encore battu, qui demeure dans la zone de turbulences au classement. De son côté, Pablo Correa, l'entraîneur nancéien, n'a pas fini de pester contre l'arbitrage. Enfin, Yoann Gourcuff a profité de la venue de Lille pour mettre fin à une très longue disette sans marquer en Ligue 1.

La 9e journée de Ligue 1 a vu pour la première fois de la saison le "Big Four" de notre championnat (Marseille, Lyon, Bordeaux et Paris) gagner le même week-end. La victoire, voilà ce dont aurait bien besoin Auxerre, encore battu, qui demeure dans la zone de turbulences au classement. De son côté, Pablo Correa, l'entraîneur nancéien, n'a pas fini de pester contre l'arbitrage. Enfin, Yoann Gourcuff a profité de la venue de Lille pour mettre fin à une très longue disette sans marquer en Ligue 1. LE TOP : Le "Big Four" Il aura fallu attendre la 9e journée, soit un peu moins d'un quart du championnat, pour que les quatre gros clubs français connaissent un week-end aussi faste. Pour la première fois de la saison, Marseille, Lyon, Bordeaux et Paris ont connu la victoire à la sortie de la trêve internationale. Dans un championnat parti sur des bases étranges, avec des difficultés pour la plupart des clubs aux gros budgets, cette levée a permis aux prétendants déclarés au titre d'effectuer un rapproché au classement. Ainsi, le PSG et l'OM, respectivement vainqueurs samedi à Toulouse (2-0) et devant Nancy (1-0), siègent aux troisième et quatrième places avec 15 unités au compteur. Avec le leader rennais désormais en point de mire (à quatre longueurs). De leur côté, Lyonnais et Bordelais, tombeurs de Lille (3-1) et d'Auxerre (1-0), ont raccroché au bon wagon, bien que les Rhodaniens (14e avec 11 points) n'ont pas encore intégré la première moitié de tableau, ce qu'ont réussi à faire les Girondins pour la première fois de la saison (7e avec 14 points). Faut-il en conclure que la Ligue 1 va bientôt arrêter de marcher sur la tête ? Pas sûr mais la montée en puissance des favoris devrait se confirmer lors des prochaines journées si ces quatre équipes continuent sur leurs lancées. Poussif contre Nancy, l'OM, qui effectuera un périlleux déplacement à Lille dimanche prochain, a le potentiel pour vite se replacer tout en haut de la hiérarchie tandis que l'OL, Bordeaux et le PSG affichent une certaine solidité depuis plusieurs semaines. Mais rien ne dit que Rennes, Saint-Etienne, voire Brest, ne vont pas continuer de jouer les trouble-fête pour empêcher la Ligue 1 de tourner en rond. LE FLOP : Auxerre La saison dernière, l'AJA avait justement réussi à s'immiscer au milieu des gros budgets pour terminer sur le podium. Quelques mois plus tard la chanson n'est plus la même pour des Bourguignons une nouvelle fois battus samedi, à domicile par Bordeaux (0-1). Faut-il imputer les difficultés auxerroises à leur seule participation à la Ligue des Champions qui, évidemment, pompe de l'énergie physique mais aussi mentale ? Ce serait trop réducteur. Privés de Jelen et Le Tallec face aux Girondins, les partenaires de Benoît Pedretti semblent avoir perdu la réussite qui leur a tant servi la saison passée. Pour Jean Fernandez, l'heure n'est pourtant pas à l'inquiétude. "Il y a eu deux matches différents ce soir (samedi)", jugeait-il en quittant la pelouse du stade de l'Abbé-Deschamps. "En première période, on a manqué de jus, d'agressivité, et on n'était pas bien organisé aussi. En deuxième période, je pense que l'on aurait mérité d'égaliser. On a eu beaucoup plus d'occasions que Bordeaux, mais on n'a pas réussi à la mettre au fond. Ce n'est pas alarmant mais on est très déçu. Quand on joue tous les trois jours, on est de toute façon obligé de laisser du jus." Si l'AJA a bien un match programmé 72 heures plus tard contre l'Ajax d'Amsterdam, ses joueurs ne sortaient-ils pas de quinze jours de trêve ? Toujours est-il qu'avec seulement 8 points pris en 9 matches, les Auxerrois, dix-septièmes et à égalité avec le premier relégable, Nancy, ont actuellement le rythme d'un futur relégué. LA PHRASE : "Ça se passe toujours pareil", de Pablo Correa (entraîneur de Nancy). C'est un Pablo Correa très remonté que l'on a retrouvé au coup de sifflet final de la défaite nancéienne à Marseille samedi soir (0-1). Il est vrai que les Lorrains avaient de quoi l'avoir mauvaise tant les décisions arbitrales durant la rencontre leur ont été défavorables. Une action litigieuse sur le seul but du match, avec Loïc Rémy venant au contact de Damien Grégorini, et deux actions litigieuses qui auraient pu amener un penalty aux Lorrains mais monsieur Malige en a décidé autrement. "Ça se passe toujours pareil, fulminait le coach de l'ASNL après coup. On ne demande pas de cadeaux. Seulement un match juste. Sans difficultés. Ce soir (samedi), on perd malgré nous. Après le match de Lyon, ça commence à faire beaucoup." Une invective auprès du corps arbitral qui, ce coup-ci, se défend bel et bien. LE JOUEUR : Thomas Heurtaux (Caen) Ce n'est pas tous les jours que les défenseurs s'attirent les feux des projecteurs mais là, Thomas Heurtaux ne pouvait y échapper. Le défenseur central du Stade Malherbe a été le héros caennais samedi soir et a grandement contribué au point pris par le promu devant Monaco (0-0). Dans ce match nul qui n'en a eu que le nom, ce joueur formé au club a multiplié les prouesses défensives en repoussant notamment le ballon sur sa ligne à deux reprises pour suppléer son gardien. Absent du listing des titulaires de Franck Dumas en début de saison, Heurtaux, 22 ans, a véritablement marqué des points contre les joueurs de la Principauté. LA STAT : 945 Yoann Gourcuff peut être soulagé. Son but, le deuxième inscrit par l'Olympique Lyonnais dimanche soir contre Lille, a mis fin à une disette personnelle en Ligue 1 de 945 minutes. Cela faisait donc l'équivalent de dix matches que l'ancien Bordelais n'avait plus fait trembler les filets du championnat de France, la dernière fois datant du 21 mars, déjà contre le Losc. La parenthèse internationale, durant laquelle le Breton a marqué à deux reprises sous le maillot bleu, lui a certainement fait le plus grand bien. LE SONDAGE Qu'avez-vous prioritairement retenu de la 9e levée du championnat ? En grande majorité (39%), vous avez été marqués par la deuxième victoire d'affilée de Lyon devant Lille. La troisième place du Paris Saint-Germain, consécutive à son succès à Toulouse, a également été un enseignement fort pour vous (24%), plus en tout cas que la victoire étriquée de l'OM devant Nancy (10%) qui est même devancée par le premier point pris par Arles-Avignon (14%). La deuxième défaite stéphanoise de la saison (7%) et le point pris par le leader rennais à Lens (6%) ne vous ont fait ni chaud ni froid dans l'ensemble.