L'UCI vise le portefeuille

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DOPAGE - En sus des suspensions, l'UCI entend sanctionner financièrement les tricheurs.

DOPAGE - En sus des suspensions, l'UCI entend sanctionner financièrement les tricheurs. Danilo Di Luca est le premier. Des tricheurs, diront les mauvaises langues. Mais il est surtout le premier coureur dopé à devoir s'acquitter d'une amende significative : 280.000 euros. Il faut reconnaître que le grimpeur italien, suspendu mardi pour deux ans, ne fait pas les choses à moitié. Il avait été contrôlé deux fois positif à la CERA sur le Giro 2009, qu'il a terminé à la 2e place derrière Denis Menchov. Et il avait déjà été suspendu trois mois en 2007, dans l'affaire "Oil for drugs". Des équipes adoptent l'idée Conformément à l'article 326 du règlement antidopage, le coureur des Abruzzes a été sanctionné en fonction de la "gravité de la violation" et de sa "situation financière". Eux aussi pris pour dopage en 2009, l'Italien Maurizio Biondo n'a, lui, été condamné qu'à 13.750 euros et Inigo Landaluze à 27.300 euros. L'argent récolté sera encaissé par la Fondation cycliste antidopage (CADF), mise en place par l'UCI. "Après l'engagement pour un nouveau cyclisme signé par les coureurs en 2007, l'inclusion de l'article 326 dans le règlement antidopage constitue un pas de plus vers une responsabilisation encore accrue des sportifs", a estimé la fédération internationale. Mais pas question pour autant de charger l'addition. "Si la situation financière du licencié concerné le justifie, l'amende (...) pourra être réduite, mais pas de plus de la moitié". En revanche, aucune amende ne peut servir de base à la réduction de la période de suspension ou d'une autre sanction. Cette idée de toucher aux portefeuilles des coupables, des équipes l'ont reprise à leur compte. L'an dernier, Katusha a fait signer un avenant aux contrats de ses coureurs, prévoyant une amende de cinq fois le revenu annuel en cas de contrôle positif. En désaccord avec son équipe, le Belge Gert Steegmans en avait fait les frais et avait été licencié. Comme quoi, la menace d'une amende fait peur.