L'OM dans le panneau niçois

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Yannick SAGORIN , modifié à
Leader au coup d'envoi de la 16e journée de L1, l'OM a chuté au quatrième rang, ce week-end, dépassé par Lille, Rennes et le PSG après son revers dominical à Nice (1-0). Buteur dans le temps additionnel, Faé a ainsi confronté le champion de France à ses doutes du moment. Muet depuis deux matches, Marseille a perdu de sa superbe offensive.

Leader au coup d'envoi de la 16e journée de L1, l'OM a chuté au quatrième rang, ce week-end, dépassé par Lille, Rennes et le PSG après son revers dominical à Nice (1-0). Buteur dans le temps additionnel, Faé a ainsi confronté le champion de France à ses doutes du moment. Muet depuis deux matches, Marseille a perdu de sa superbe offensive. Décrété match à hauts risques par les autorités, le derby du Sud n'était pas pris à la légère non plus par un OM qui, du haut de son statut de leader contesté ce week-end par Rennes et surtout Lille, pouvait pourtant s'estimer à l'abri à l'heure de se rendre à Nice. Dans un Ray aux allures de seconde résidence pour des Marseillais vainqueurs quatre fois dans la cité azuréenne ces cinq dernières saisons, les Phocéens se savaient attendus au tournant, avertis du reste par l'ancien de la maison, Eric Roy, avant la rencontre: "S'il y a tout à craindre de cette équipe, on ne va certainement pas se poser en victimes. On a des qualités à faire valoir et on va tenter de mettre les ingrédients pour les contrarier." Lesdites qualités, certes pas toujours évidentes, les Aiglons les avaient affichées à Monaco le week-end dernier, en arrachant le match nul en infériorité numérique (1-1). Un résultat acquis de haute lutte, au prix d'une combativité qui ne s'est pas démentie ce dimanche encore face aux champions de France. Bien que dominés dans le jeu et en terme d'occasions rarement franches, les Niçois ont parfois plié, en première période surtout, mais sans jamais rompre et en attendant patiemment leur heure. Une heure survenue au bout du temps additionnel, sur un coup de patte de Faé (1-0). Une vraie désillusion pour des Olympiens qui avaient fait de cette confrontation leur priorité du moment, à trois jours d'un match de gala face à Chelsea au Vélodrome, dans le cadre de la Ligue des champions. Parfois électrique - vu de la surface de Steve Mandanda notamment où bon nombre d'objets, dont une bouteille de whisky en verre, auront atterri après la pause - ce derby aura mis en exergue les lacunes offensives actuelles d'un OM contraint au mutisme pour la deuxième fois en quatre jours, alors que la devise séculaire du club (Droit au But) avait jusqu'alors été respectée. A nouveau privé des services de Gignac, Didier Deschamps a eu beau aligner A. Ayew, Brandao et Valbuena au coup d'envoi avant de lancer le jeune J. Ayew et l'ancien enfant du pays, Rémy, à 20 minutes de la fin des débats, Marseille a surtout brillé par ses approximations devant le but d'Ospina - celles de Brandao, peu inspiré et toujours très maladroit dans le dernier geste, en particulier. Des absences payées au prix fort à quelques secondes du coup de sifflet final de M. Ennjimi, Ben Saada puis Mounier et enfin Faé, les trois artisans de l'unique réalisation de la partie, ayant eu le mérite de croire en leurs chances jusqu'au bout (1-0, 90e). De quoi relancer un Gym qui n'avait remporté qu'un seul de ces six derniers matches de championnat et flirtait dangereusement avec la zone rouge. Pour l'OM en revanche, le coup est rude. Venus à Nice avec l'ambition de repartir de l'avant après le nul concédé face à Rennes mercredi (0-0), les Phocéens repartent bredouilles du Ray et tombent au quatrième rang de l'élite, à deux longueurs du nouveau leader, le Losc. Et d'ici à la trêve, Auxerre, Lyon et Brest ne promettent pas des parties de plaisir aux Lucho et consorts...