L'OL malgré tout

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Bien que ballotté sur la pelouse synthétique de Marcel-Picot par des Nancéiens qui ont eu assez de caractère pour un temps effacer un passif de deux buts, l'OL a obtenu sa première victoire à l'extérieur en championnat, samedi, lors de la 8e journée de L1 (2-3). Les Lyonnais n'ont pas forcément rassuré, mais l'essentiel est là pour les troupes d'un Claude Puel certainement soulagé. Bordeaux s'est par ailleurs imposé devant Lorient (1-0) et Auxerre a cartonné l'ACA (0-4).

Bien que ballotté sur la pelouse synthétique de Marcel-Picot par des Nancéiens qui ont eu assez de caractère pour un temps effacer un passif de deux buts, l'OL a obtenu sa première victoire à l'extérieur en championnat, samedi, lors de la 8e journée de L1 (2-3). Les Lyonnais n'ont pas forcément rassuré, mais l'essentiel est là pour les troupes d'un Claude Puel certainement soulagé. Bordeaux s'est par ailleurs imposé devant Lorient (1-0) et Auxerre a cartonné l'ACA (0-4). Plus que synthétique, cette pelouse de Marcel-Picot est vraisemblablement maudite pour les Nancéiens. Lors du précédent exercice, alors qu'un gazon aussi naturel que possible recouvrait la surface de jeu, ces derniers s'y étaient inclinés à neuf reprises - pour seulement six succès - établissant alors un triste record pour les 43 ans du club. Un record que les Lorrains ont toutes les chances de battre cette saison, eux qui accusent déjà quatre revers domestiques au compteur, pour autant de réceptions... Après Rennes, Toulouse et Brest, Lyon s'est rendu maître ce samedi du terrain de l'ASNL. Avec une variante sensible cependant: muet jusqu'alors devant son public, Nancy a trouvé la faille à deux reprises et n'a pas démérité. Loin s'en faut. Les doutes, c'est un paradoxe, restant probablement davantage dans le camp des vainqueurs ce soir. Au-delà d'une victoire obtenue à l'arraché et construite contre le cours du jeu la plupart du temps, la plus grande satisfaction des Rhodaniens réside ce soir dans la prestation du trio offensif Lisandro-Briand-Gourcuff - les deux premiers ayant à cette occasion ouvert leur compteur but tandis que l'ancien Bordelais s'est révélé précieux dans l'animation. Très vite orphelins d'un Vahirua manifestement touché aux ischio-jambiers et contraint d'abandonner les siens dès la 8e minute, les hommes de Pablo Correa ne se sont pas laissé déstabiliser pour autant, dynamisés par l'entrée pleine d'envie d'un Bakar revanchard. En l'espace de deux minutes, l'ancien Monégasque alertait deux fois Lloris (12e et 13e), en vain certes mais avec suffisamment d'insolence pour doucher les ardeurs lyonnaises. D'autant qu'à la demi-heure de jeu, la deuxième vague lorraine déferlait dans le camp rhodanien, illustrée par cette tête un peu trop enlevée de Féret (30e) et cette demi-volée culottée d'un Hadji intenable pour sa première de la saison à Marcel-Picot (34e). Lloris et Bracigliano décisifs malgré eux Pourtant, ce sont bien les Gones qui tiraient les premiers dans cette rencontre - efficacement s'entend. A la combinaison avec Gourcuff après un bon contre mené par Pied, Briand trouvait Lisandro dans la surface des locaux, lequel Argentin trompait la vigilance de ses deux gardes du corps pour glisser le ballon dans les filets de Bracigliano (0-1, 37e). La tournure du match était cruelle pour des Nancéiens pourtant pas au bout de leurs peines. Car après un bon début de seconde période, marqué par une belle frappe de Brison repoussée par Lloris sur un Féret maladroit (55e), l'OL aggravait le score, à la faveur d'une tête imparable de Briand consécutive à un beau mouvement de Gourcuff et Pied (0-2, 55e). La messe était dite, pensait-on alors dans les travées du stade nancéien. Mais pas plus de deux minutes. Dans la foulée en effet, André Luiz rendait espoir à ses partenaires, d'une jolie tête à la retombée d'un coup franc de Gavanon (1-2, 57e). S'ensuivait une main - involontaire - de Gassama sur la ligne de but de Lloris pour écarter une reprise à bout portant de Bakar (64e), puis l'improbable égalisation. Fébrile dans les airs, Lloris laissait échapper le cuir au devant de Bakar et voyait sa faute de main immédiatement sanctionnée par un Féret aux aguets (2-2, 70e). Seulement le premier point ainsi saisi par l'ASNL à domicile glissait peu après entre les doigts gantés de Bracigliano, coupable à son tour d'une sortie aérienne hasardeuse et aussitôt puni par Briand, de volée s'il vous plaît (2-3, 75e). Les deux ultimes tentatives de Brison (89e et 92e) donnaient bien le frisson à Claude Puel et son banc, comme cette charge de Toulalan dans le dos de Hadji ignorée par M. Ennjimi (84e), mais rien n'y faisait. Lyon tenait là sa deuxième victoire de la saison en championnat, après huit levées, la première hors de ses bases. Le début d'une série après le succès obtenu dans la semaine à Tel Aviv ? Réponse devant Lille le week-end prochain.