L'Inter fait profil bas

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Martin ROY , modifié à
Malmené par des écuries de second rang en championnat, l'Inter Milan a montré ses limites dernièrement. Si le club lombard a validé, non sans mal, son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions face au FC Twente (1-0), pour la manière, il faudra repasser. La suspension de Samuel Eto'o, face à Parme, ce dimanche, lors de la 14e levée de Serie A, n'est pas pour arranger les affaires de Rafael Benitez, qui reste sur un siège éjectable.

Malmené par des écuries de second rang en championnat, l'Inter Milan a montré ses limites dernièrement. Si le club lombard a validé, non sans mal, son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions face au FC Twente (1-0), pour la manière, il faudra repasser. La suspension de Samuel Eto'o, face à Parme, ce dimanche, lors de la 14e levée de Serie A, n'est pas pour arranger les affaires de Rafael Benitez, qui reste sur un siège éjectable. "Je ne lis pas le journal, je ne regarde pas la télé quand nous sommes dans une situation comme ça parce qu'il y a du travail. On parle trop. J'ai confiance dans cette équipe, elle retrouvera son niveau". A l'issue d'un succès acquis sur le fil face au FC Twente (1-0) ce mercredi, en Ligue des champions, Rafael Benitez avait semble-t-il quelques comptes à régler avec ses détracteurs, lesquels ne donnaient pas cher de sa peau, en cas de nouvelle contre-performance sur la scène européenne. Convaincu que ses protégés sont sur la bonne voie après cette peu honorable victoire, acquise sur le fil du rasoir, face aux Néerlandais, en milieu de semaine, l'ancien coach des Reds de Liverpool ne peut pourtant masquer indéfiniment le manque de confiance et les incertitudes qui ont gagné les rangs intéristes depuis quelques semaines. Car, quoi qu'en dise Rafael Benitez, à l'instar d'un Samuel Eto'o qui a récemment pété les plombs sur la pelouse de Vérone, en assénant un violent coup de tête dans le plexus de César, l'Inter Milan va mal. A la peine en championnat, avec zéro victoire enregistrée lors de leurs quatre dernières apparitions sur les prés de Serie A, les Nerazzurri ne se sont pas plus à l'aise à l'échelon européen. Irrésistible dans tous les compartiments de jeu l'an passé, le club lombard a semble-t-il accusé un sérieux contrecoup cette saison et ne s'illustre plus que par son manque offensif et sa fébrilité défensive. Conséquence directe de ce naufrage collectif, une peu honorable sixième place en championnat, un entraîneur menacé et d'indéniables doutes dans les bagages. Benitez doit trouver la recette Méconnaissable sur le rectangle vert, l'Inter, si elle est parvenue à valider son billet pour les huitièmes de finale de la Coupe aux grandes oreilles, a en effet montré ses limites dernièrement, avec de nombreuses lacunes entrevues en défense, notamment depuis l'absence de Walter Samuel, victime d'une rupture du ligament croisé antérieur, et probablement indisponible jusqu'à la fin de la saison. Des troubles défensifs auxquels il convient d'ajouter quelques errements à l'échelon offensif, malgré le rendement de haut calibre de Samuel Eto'o, grande et unique satisfaction de ce début de saison, qui semble être le seul à surnager dans le naufrage intériste. Semble, ou devrait-on dire semblait. En ayant perdu les pédales lors de l'ultime levée, le Camerounais a écopé de trois matches de suspension par la commission de discipline. Une sanction lourde de conséquences qui prive l'Inter de son arme fatale numéro une, celle qui portait à bout de bras les restes du navire lombard, ces derniers temps, avec ses huit buts enregistrés sur les quatorze réalisations milanaises de ce début d'exercice. En de telles circonstances, l'absence du co-meilleur buteur de Serie A, à laquelle il convient d'ajouter celle de Diego Milito, blessé à la cuisse et indisponible au moins jusqu'au Mondial des clubs qui se profile en décembre, s'avère pour le moins préjudiciable en vue des prochains rendez-vous à venir. Un double coup de massue qui obligera Rafael Benitez à revoir entièrement son dispositif tactique face à Parme ce dimanche, à l'occasion de la 14e journée de Serie A. Pas une mince affaire pour un coach lombard ouvertement critiqué qui, s'il n'est pas du genre à paniquer outre-mesure et s'il sait sa formation désireuse de rebondir au plus vite, aura du pain sur la planche pour arriver à redorer le blason de sa formation, terni par l'absence de jeu et de résultats. "Nous avons subi de nombreuses blessures ces derniers mois et lorsque certains de nos grands joueurs seront à nouveau aptes, les choses changeront très rapidement", confessait Benitez sur le site officiel de l'UEFA. Dès lors, espérons pour lui que ce changement voit le jour le plus rapidement possible, car en cas de nouveau revers face à Parme, il n'est pas certain que le président Moratti attende le retour des cadres dans le groupe pour prendre des mesures radicales dans les jours ou semaines à venir...