L'Europe prend rendez-vous

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A. S. , modifié à
Menée 6-4 à l'issue des deux premières sessions de doubles, l'équipe européenne avait très bien réagi samedi dans la troisième (4 fourballs et 2 foursomes). La troupe de Colin Montgomerie menait dans chacune des six partie engagées avant que la pénombre ne vienne stopper les débats. Reprise du programme dimanche matin avant les 12 simples décisifs.

Menée 6-4 à l'issue des deux premières sessions de doubles, l'équipe européenne avait très bien réagi samedi dans la troisième (4 fourballs et 2 foursomes). La troupe de Colin Montgomerie menait dans chacune des six partie engagées avant que la pénombre ne vienne stopper les débats. Reprise du programme dimanche matin avant les 12 simples décisifs. La pluie ayant déjoué provisoirement les plans des organisateurs, la journée de samedi avait pris la forme d'un petit marathon. En fin de matinée, les premiers doubles, débutés la veille sur le modèle du fourballs (chaque golfeur dispose de sa balle), s'achevaient enfin avec un avantage d'une longueur en faveur des Etats-Unis (2 ½ à 1 ½). Le temps de grignoter un encas et la crème du golf planétaire attaquait les foursomes, à savoir une balle par équipe. Et on a bien cru à un sursaut des Européens qui ont eu les occasions de revenir à hauteur des tenants du titre mais certains duos ont failli en fin de parcours. A l'image des talentueux frères Molinari. Edoardo et Francesco récupéraient le demi-point du nul après un bogey adverse sur le 16 mais les Italiens craquaient sur le final pour s'incliner (2 up) devant Zach Johnson et Hunter Mahan. Un scénario quasi similaire à celui qui conclut l'affrontement entre Cink-Kuchar et le duo de l'Ulster, McDowell-McIlroy. A trois trous du terme, les Américains accusaient une longueur de retard avant de s'adjuger les 16 et 17 pour le deuxième point de l'équipe de Corey Pavin. Le troisième fut obtenu sans grand suspense, Tiger Woods, et Steve Stricker écartaient Jimenez et Hanson avec quatre coups d'avance avant les trois derniers trous (4 et 3). Le numéro un mondial, loin d'être assuré de participer à l'édition 2010 après sa délicate année, signait un deuxième succès en autant de matches disputés avec Stricker. Les troupes de Montgomerie purent garder un léger sourire avec la victoire de Harrington-Fisher sur Mickelson-Johnson et celle de Poulter-Donald devant Watson-Overton, mais la paire Furyk-Fowler leur servit un potage à la grimace. Ambiance électrique Associé avec le tout récent numéro un du circuit américain, plus lourd de 10 millions de dollars, le rookie Rickie Fowler joua un mauvais tour au duo prestigieux composé de Martin Kaymer et Lee Westwood, en tête d'un coup avant le 18. Le birdie réussi par le jeune Américain, aucune victoire en carrière sur le circuit PGA, obligea l'Allemand et le Britannique (dans le par) à partager le demi point. Et voilà les Etats-Unis en tête, 6 à 4, avant les six derniers doubles (4 fourballs et 2 foursomes), enchainés là aussi quasiment dans la foulée. "A chaque fois que vous posez le tee, que vous approchez du green, les supporters vous accueillent avec une standing ovation, c'est tout simplement impressionnant. Prendre l'énergie de ces gars est vraiment incroyable", témoignait Ian Poulter. Ce soutien contribuera-t-il à une reprise en mains des Européens, dans l'obligation de ne rien lâcher avant les simples de dimanche ? Il faut croire que oui. Si la nuit a naturellement stoppé les débats samedi soir avant que les parties n'arrivent à leur terme, le Vieux Continent s'était refait une jeunesse. Les challengers menaient ainsi dans chacune des confrontations et pour certaines de manières significatives. Donald-Westwood maltraitait Stricker et Woods après neuf trous (4 up) et McDowell-McIlroy possédait une avance confortable (3 up) sur la paire Johnson-Mahan. Vivement dimanche.