L'Europe fait le trou

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Olivier CHAUVET , modifié à
Retardée samedi par la pluie, la troisième session de doubles de la Ryder Cup 2010 s'est achevée dimanche sur un quasi sans-faute de l'équipe européenne. Menée de deux points, La troupe de Colin Montgomerie a fait mieux que renverser la tendance puisqu'elle mène désormais de trois points avant d'aborder les douze simples décisifs disputés lundi. Une journée sûrement riche en rebondissements !

Retardée samedi par la pluie, la troisième session de doubles de la Ryder Cup 2010 s'est achevée dimanche sur un quasi sans-faute de l'équipe européenne. Menée de deux points, La troupe de Colin Montgomerie a fait mieux que renverser la tendance puisqu'elle mène désormais de trois points avant d'aborder les douze simples décisifs disputés lundi. Une journée sûrement riche en rebondissements ! Pour la première fois dans l'histoire de la Ryder Cup, créée en 1927, le dénouement de la très prestigieuse épreuve aura lieu un lundi. Perturbée par les trombes d'eau qui se sont abattues sur les greens de Newport au Pays de Galles, la 38e édition a certes pris du retard, mais conserve toujours le suspense qui fait le charme de l'épreuve. Car si les Etats-Unis avaient fini les deux premières sessions de doubles en tête samedi (4 à 6), les Européens ont profité de la troisième disputée dimanche pour se refaire la cerise et même creuser l'écart (9 ½ à 6 ½). Un coup dur pour Corey Pavin et ses coéquipiers, à qui il reste toutefois encore douze simples lundi pour rattraper leur retard. Reste que la journée a été rude pour les tenants du titre qui ont encaissé cinq défaites et réussi à n'accrocher qu'un nul sur les six doubles au programme, deux foursomes (les deux joueurs de chaque équipe jouent alternativement la même balle), et quatre fourballs (chaque partenaire joue sa propre balle et le meilleur score compte). Les Américains avaient particulièrement mal commencé avec la correction subie par Steve Stricker et Tiger Woods face à Lee Westwood et Luke Donald (6 et 5, soit 6 trous d'avance à 5 trous de la fin). La pire défaite subie par le numéro un mondial en Ryder Cup, depuis sa première participation en 1997. Auteur d'un birdie grâce à un putt de 12 mètres sur le trou n°10 par 3, Westwood, véritable bête noire de Woods avec six victoires en sept confrontations en Ryder Cup, suscitait l'admiration de son partenaire: "Nous pensions qu'ils seraient très dangereux à la reprise mais le putt qu'a réussi Westy était tout simplement magnifique. Je ne trouve pas les mots pour le décrire. C'était épatant de voir la balle rentrer et passer à plus 5 nous a boosté", a commenté Luke Donald. Monty: "Un grand bravo à tous les joueurs" Forte de ce succès, l'équipe européenne a poursuivi sur sa lancée. Après la victoire des Nord-Irlandais Rory McIlroy et Graeme McDowell face à Zach Johnson et Hunter Mahan (3 et 1) pour le dernier foursome, Padraig Harrington et Ross Fischer ont ensuite battu Jim Furyk et Dustin Johnson et ainsi permis à leur formation de reprendre l'avantage (7-6). Le duo Hanson-Jimenez, puis celui composé de Poulter et Kaymer, opposés quand même à Mickelson et Fowler, ont ensuite apporté les 8e et 9e points. Et pour clôturer cette journée, les frères italiens Edoardo et Francesco Molinari, pourtant mal embarqués, ont réussi à décrocher un demi-point, en arrachant le nul face à Stewart Cink et Matt Kuchar. "Ce qui s'est passé sur le parcours est incroyable. Un grand bravo à tous les joueurs. Nous avons dit et répété toute la semaine que la Ryder Cup se joue sur un élan. Nous avons vécu une journée fantastique. Nous n'avons pas perdu une partie" s'enthousiasmait le capitaine européen, Colin "Monty" Montgomerie, a l'issue de la journée. Son homologue américain, Corey Pavin, tentait pour sa part de positiver: "Je suis fier de mes gars. Ils ont bien résisté aujourd'hui. Ils savent ce qu'ils ont à faire. Demain (lundi), ils vont vendre chèrement leur peau. J'espère qu'ils trouveront la méthode pour gagner et qu'ils gagneront". Les débats reprendront donc lundi matin avec encore douze points à partager. Le combat s'annonce épique.