L'Espagne sur le toit de l'Europe

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Espagne a facilement dominé la Serbie (85-63), dimanche en finale de l'Euro.

Bourreau de la France en quarts de finale, l'Espagne a assumé son statut de favori de l'Euro en écrasant la Serbie (85-63), dimanche en finale. Emmenée par un Pau Gasol de nouveau étincelant (18 points, 11 rebonds), la Seleccion est plus que jamais au sommet de la hiérarchie du basket européen.L'injustice est réparée. Voici comment le triomphe espagnol dans cet Euro peut être considéré, tant la sélection ibérique avait été malheureuse par le passé lors des grands rendez-vous. En Pologne, celle-ci disputait en effet sa sixième finale dans un Championnat d'Europe, toutes perdues jusqu'alors. La septième aura donc été la bonne, et à l'image des deux matches qui l'ont précédée, cette victoire ne souffre d'aucune contestation.Après avoir entamé la rencontre tranquillement, partageant le score à 5-5, les Espagnols accélèrent et infligent un sévère 20-2 aux Serbes, pour finalement remporter le premier quart-temps 24-14. L'écart se creuse ensuite dans le deuxième quart-temps, Navarro et Rubio démontrant toute leur facilité derrière la ligne des trois points pour offrir jusqu'à 24 points d'avance aux leurs. A la pause, les Espagnols comptent 22 unités d'avance, menant 52-29 face à une formation serbe qui semble complètement dépassée.Pau Gasol loin devant les autresLe problème pour les hommes d'Ivkovic se nomme Pau Gasol. L'intérieur des Lakers, qui avait fait si mal aux Bleus en quart de finale en inscrivant 28 points, a une nouvelle fois survolé la rencontre, compilant 18 points, 11 rebonds et trois contres pour s'offrir un double-double lui assurant le titre de MVP du tournoi. Une statistique illustre la domination du pivot espagnol sur ce match: à la pause, Gasol avait pris huit rebonds, soit un de plus que toute l'équipe serbe!Domination à l'intérieur, donc, par Gasol, mais également dans le jeu ouvert, où le trio Fernandez-Rubio-Navarro s'en est donné à coeur joie, émargeant tous trois à plus de dix points, preuve que le danger peut venir de partout dans la formation coachée de main de maître par Scariolo. En deuxième période, où le suspense ne tient plus le premier rôle du scénario, l'écart monte même jusqu'à 27 unités pour les joueurs de la Péninsule, qui se relâchent inévitablement en fin de match, permettant même à la Serbie de remporter le quatrième quart-temps, 19-18, sous l'impulsion du duo Tripkovic-Velickovic, trop esseulé. Mais l'essentiel pour l'Espagne est ailleurs.L'essentiel, c'est donc cette couronne européenne enfin gagnée, après six échecs continentaux. Après un titre de Championne du monde en 2007 et une finale olympique perdue face aux Etats-Unis d'un souffle, le statut de "Dream Team" européenne est loin d'être usurpé.