L'attrait de la nouveauté

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
Le premier Grand Prix de Corée promet une belle foire à l'empoigne. En cette fin de championnat chaque course revêt une importance capitale avec son lot habituel de rebondissements. Au-delà du plaisir affiché par les pilotes de se jauger sur un nouveau tracé qu'ils vont découvrir à partir des essais libres de vendredi, la piste de Yeongam sera le théâtre de l'incontournable, mais pas définitive, bataille pour le titre.

Le premier Grand Prix de Corée promet une belle foire à l'empoigne. En cette fin de championnat chaque course revêt une importance capitale avec son lot habituel de rebondissements. Au-delà du plaisir affiché par les pilotes de se jauger sur un nouveau tracé qu'ils vont découvrir à partir des essais libres de vendredi, la piste de Yeongam sera le théâtre de l'incontournable, mais pas définitive, bataille pour le titre. Les pilotes de F1 sont joueurs. Et la simple idée d'avoir un nouveau joujou pour rivaliser semble piquer leur curiosité et ravive encore un peu plus cette idée d'être le premier à inscrire son nom au palmarès encore vierge du Grand Prix de Corée. La plupart des protagonistes a mis en exergue les indéniables qualités et la variété de cette piste qui semble les faire saliver. "Le premier secteur me fait beaucoup penser à Bahreïn avec de longues lignes droites et de gros freinages. Le second secteur à la Turquie surtout le virage 11 très semblable au virage 8 à Istanbul et le dernier ressemble au 3e secteur à Abu Dhabi", énumère un Fernando Alonso qui a trouvé in situ un tracé très proche de ce qu'il avait découvert sur le simulateur de Ferrari. Un avantage qui ne semble cependant pas déterminant mais tout est bon à prendre dans l'optique d'une course acharnée pour le titre de champion du monde. Ils sont encore cinq mathématiquement dans le coup : Webber (220 points), Vettel (206), Alonso (206), Hamilton (192) et Button (189). "Avec encore 3 courses et 75 points sur la table, ce ne serait pas raisonnable d'écarter Jenson (Button), Lewis (Hamilton) et McLaren de la course. Les deux pilotes ont remporté un titre et ils connaissent les difficultés de chaque situation. Ils ont appris comment donner le meilleur d'eux-mêmes sous la pression", prévient Martin Whitmarsh, le patron de McLaren. Button et Hamilton sur un fil Le fait est que les derniers résultats ont sensiblement compliqué la tâche de Button et Hamilton qui ont tout simplement besoin de la victoire pour encore prétendre au titre. Car c'est d'abord une course à élimination qui va se disputer devant les yeux du monde entier. Avant qu'il y ait un grand vainqueur, il y aura d'abord des déçus. Or, mathématiquement, seuls Button et Hamilton peuvent officiellement tout perdre en Corée... Cela n'empêche pas Button de parler de son "excitation" à l'idée "de découvrir un nouveau circuit". Le champion du monde 2009 sait que la tâche s'annonce particulièrement ardue mais on a vu des renversements de situation autrement plus impressionnants. Hamilton est bien placé pour lui en toucher deux mots... Du côté de Red Bull, l'heure n'est pas au compromis mais plutôt à un équilibre des forces particulièrement de rigueur. "Je promets que l'équipe ne va pas interférer dans la course au titre. Mais il ne faut pas oublier que les prochaines courses conviennent mieux à Ferrari et McLaren. Je suis un peu inquiet pour Abu Dhabi", glisse Christian Horner sur le site officiel de la F1. Une inquiétude ouvertement énoncée pour mieux mettre la pression sur la concurrence après un doublé Red Bull ? Il en faudra sans doute davantage pour éluder la réalité. Webber est toujours en tête du championnat et se montre jusque-là un très bon gestionnaire tandis que derrière lui Vettel, jeunes loups agressifs, est aux aguets au même titre qu'un Alonso jamais rassasié. Alors comme le dit le taureau des Asturies "la course va être spectaculaire". Un vrai bonheur !