L'AS Rome cale

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Matthieu ABADIE , modifié à
SERIE A - Les Romains ont concédé le match nul face à Naples, dimanche (2-2).

SERIE A - Les Romains ont concédé le match nul face à Naples, dimanche (2-2). La Roma aura peut-être tout perdu en une semaine. Trois jours après avoir été éliminée par le Panathinaïkos de Djibril Cissé en Ligue Europa, la Louve a peut-être perdu deux points qui s'avèreront décisifs en fin de saison dans la quête du Scudetto. Il s'en est pourtant fallu de quelques minutes pour que les hommes de Ranieri ne repartent de Naples avec les trois points de la victoire. Quelques minutes, les dernières de cette partie, qui auront vu Philippe Mexès, positionné arrière droit, commettre une faute de main à la dernière minute du temps réglementaire. Marek Hamsik sanctionne, et offre au Napoli un point inespéré. Car auparavant, Julio Baptista et Vucinic, les deux hommes en forme de la Roma avaient offert deux buts d'avance à une Louve qui filait alors vers une huitième victoire de rang et semblait avoir oublié sa désillusion européenne en milieu de semaine. Le dernier quart d'heure lui aura pourtant été fatal, German Denis réduisant la marque à la 75e minute d'une volée du gauche. Un but annonciateur de la fin de match frustrante des Romains, qui ne pourront pourtant s'en prendre qu'à eux-mêmes. Leur folle remontée au classement est freinée, et ce coup d'arrêt laisse le champ libre aux deux clubs milanais, à commencer par le champion en titre. La force de caractère de l'Inter Une grande équipe, dit-on, se révèle toujours dans la difficulté. Si le doute n'était pas permis concernant le pedigree de l'Inter, les interrogations subsistaient toutefois concernant la réaction du quadruple champion d'Italie. Une semaine après un match nul face à la Sampdoria (0-0) passé à la postérité pour les polémiques sur l'arbitrage qu'il avait déclenchées, les Nerazzurri se déplaçaient sur la pelouse de l'Udinese avec une défense décimée, privée de ses deux pièces maîtresses Cordoba et Samuel. Et lorsque Simone Pepe ouvre la marque pour les joueurs du Frioul dès la deuxième minute, ces absences se font cruellement sentir et l'on se dit que le tournant du championnat annoncé aura peut-être lieu. Peine perdue, la force de frappe de l'Inter cette saison est grande, même lorsque Samuel Eto'o est sur le banc. Mario Balotelli le prouve en égalisant quelques minutes seulement après l'ouverture du score d'Udine, puis Maicon, seul défenseur habituellement titulaire, avec Lucio, présent ce dimanche, permet aux siens de passer devant à la 21e minute. Le Milan fait le boulot Un troisième but signé Milito juste avant la pause termine de répondre aux questions que l'on se posait: oui, l'Inter est fort, trop en tout cas pour une formation de l'Udinese qui flirte dangereusement avec la zone rouge. Le 19e but de Di Natale en seconde période, qui répond ainsi à la quinzième réalisation de Milito, n'y changera rien, les Nerazzurri ne voudront rien lâcher. Bien leur en aura pris, puisque dans le même temps, l'AC Milan a fait respecter la logique à San Siro face à l'Atalanta. Le score, 3-1, est large, mais il masque une prestation empruntée des Rossoneri. Sans grand impact offensif, ceux-ci s'en sont remis à Pato, auteur d'un doublé précieux quatre jours après avoir offert la victoire aux siens face à la Fiorentina, à l'occasion d'un match en retard de la 17e journée. Le troisième but, signé Borriello, offre plus d'ampleur au succès des hommes de Leonardo, comme un trompe-l'oeil. Qu'importe, seule la victoire compte depuis quelques semaines en tête de Serie A. Et ce n'est pas la Roma qui pourra prétendre le contraire.