Jones s'offre un nouveau départ

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Delphine Albert (avec AFP) , modifié à
BASKET - Après le dopage et la prison, l'ex-sprinteuse revient à la compétition en WNBA.

BASKET - Après le dopage et la prison, l'ex-sprinteuse revient à la compétition en WNBA. Un retour aux sources pour un nouveau départ. Passée par la case prison en 2008 et privée de ses récompenses pour son implication dans une affaire de dopage, l'ancienne sprinteuse américaine Marion Jones s'apprête à renouer avec la compétition, ce week-end, à l'occasion du lancement de la saison de WNBA, le championnat féminin nord-américain de basket. "J'ai fait le choix de ne pas disparaître, de ne pas rester dans un trou et de m'exposer aux autres, à leur jugement et à leurs critiques, en espérant que cela (son histoire de seconde chance) les aide dans leur vie", a confié l'ancienne gloire de l'athlétisme américain en conférence de presse avant le match qui opposera les Tulsa Shock (ex-Detroit Shock), sa nouvelle équipe, à Minnesota samedi. Condamnée le 11 janvier 2008 pour "parjure" pour avoir caché à la justice américaine son implication dans l'affaire de dopage du laboratoire Balco, l'athlète a purgé une peine de prison de six mois et s'est vu retirer ses cinq médailles olympiques (dont trois d'or et deux en bronze) remportées à Sydney en 2000. "Je pense que je suis une meilleure personne depuis ce qu'il s'est passé", a souligné Marion Jones, "cela fait partie de moi, je l'assume, c'est tout ce que je peux faire." "La compétition me manquait" A 34 ans, l'Américaine se lance donc un nouveau défi. Elle ne se jette toutefois pas dans l'inconnu. La quintuple championne du monde de sprint a arpenté les parquets lors de ses années universitaires décrochant même un titre de championne avec North Carolina, en 1994. Si elle a dû tirer un trait sur les sommes mirobolantes dévolues aux stars de l'athlétisme - son salaire devrait être de 35 000 dollars (environ 28 000 euros) - soit le minimum garanti par la WNBA pour la saison 2010) -, Marion Jones n'a pas perdu son désir de compétition. "L'entraînement me manquait, la compétition me manquait, tout ça me manquait trop", clame-t-elle. Découvrez Marion Jones à l'entraînement en avril dernier: Son entraîneur Nolan Richardson, qui a pris la tête des Tulsa Shock cette année, ne se fait guère de soucis quant à l'adaptation de sa nouvelle recrue. "Même si elle n'a pas joué depuis très longtemps, elle me fait penser à un couteau qui n'est pas affûté mais qui coupera bien une fois affûté", a-t-il glissé. Samedi, le BOK Center de Tulsa, nouvelle résidence des Shock dans l'Oklahoma, affichera complet.