Italie, un mal nécessaire

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Par la rubrique Football , modifié à
Quatre jours après son succès facile sur la Pologne (2-0), la Squadra Azzurra est tombée dans les filets de l'Uruguay (0-1), mardi soir au Stadio Olimpico en amical. Face au vainqueur de la dernière Copa America, qui n'a pas failli à sa réputation de sélection dure sur l'homme, les protégés de Cesare Prandelli ont été trop suffisants pour confirmer les progrès entrevus depuis plusieurs mois.

Quatre jours après son succès facile sur la Pologne (2-0), la Squadra Azzurra est tombée dans les filets de l'Uruguay (0-1), mardi soir au Stadio Olimpico en amical. Face au vainqueur de la dernière Copa America, qui n'a pas failli à sa réputation de sélection dure sur l'homme, les protégés de Cesare Prandelli ont été trop suffisants pour confirmer les progrès entrevus depuis plusieurs mois. En Italie, le football sauve souvent les moeurs. Si tout restait à reconstruire pour Mario Monti et son nouveau gouvernement pour "surmonter la phase difficile actuelle", le chantier mené par Cesare Prandelli depuis le fiasco du Mondial sud-africain avançait bien. Jusqu'au contre-temps de mardi soir où la Squadra Azzura a enregistré face à l'Uruguay au Stadio Olimpico sa première défaite (0-1) depuis le mois de juin et un revers face à l'Irlande en amical (2-0). Dans une rencontre très tendue, les joueurs italiens, qualifiés pour le prochain Euro dans un groupe plutôt facile, n'ont jamais trouvé la solution tactique pour se dépêtrer du pressing sud-américain. Touché par le discours du président Giorgio Napolitano, qui avait reçu la délégation de Prandelli dans le cadre du 150e anniversaire de l'Unité italienne, Mario Balotelli l'a été tout autant par les crampons des défenseurs uruguayens, Lugano en tête. Il faut dire qu'en l'absence de la paire d'attaquants habituelle Cassano-Rossi, indisponible jusqu'en mai prochain, le fantasque buteur de Manchester City est l'homme en forme du moment avec plusieurs gestes décisifs depuis plusieurs semaines. C'est d'ailleurs lui qui donne la première alerte de la rencontre après un une-deux avec Osvaldo (1e). Balotelli, cible mouvante Mais la défense transalpine n'est pas aussi déterminée que "Super Mario", qui a besoin de marquer des points, et se fait cueillir à froid par le petit Fernandez (1-0, 2e). Lancé côté droit, Caceres, ancien juventino, trouve en retrait l'attaquant de Malaga qui ajuste sans opposition un Buffon qui espérait mieux pour sa 112e cape avec la Squadra. Le portier de la Vieille Dame, qui égalait le nombre de sélections de Dino Zoff pour l'occasion, rameutait ses coéquipiers pour lui offrir une soirée plus festive. Balotelli se chargeait d'allumer les mèches mais sa puissante frappe du droit trouvait les deux poings d'un Muslera impeccable (16e) avant de manquer d'angle après un bon travail en pivot (38e). A force d'être "chatouillé" par ses adversaires, Balotelli se vengea sur l'arcade de Perez (50e), symbole maladroit d'une tentative de rébellion, appuyée ensuite par une frappe instantanée de Pepe sortie par Muslera (55e). Comme si les hommes de Prandelli avaient eu besoin de se faire secouer pour sortir de leur petit train-train des éliminatoires. Balzaretti, tout étonné de se retrouver en si bonne position, fut le plus proche du but de l'égalisation mais manqua de précision dans son dernier geste (77e). La dernière action d'une Nazionale émoussée et dont les prochaines échéances devraient donner plus d'indications sur son potentiel. Ou quand le foot rejoint la politique...