Hushovd était le plus fort

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François QUIVORON , modifié à
Sous le soleil australien de Melbourne, Thor Hushovd a décroché ce dimanche la médaille d'or de la course en ligne des Championnats du monde. C'est la première fois qu'un Norvégien remporte le titre mondial. Nouveau podium pour Matti Breschel, en argent après le bronze décroché à Varèse en 2008. Allan Davis termine troisième. Romain Feillu, premier Français, prend la 10e place.

Sous le soleil australien de Melbourne, Thor Hushovd a décroché ce dimanche la médaille d'or de la course en ligne des Championnats du monde. C'est la première fois qu'un Norvégien remporte le titre mondial. Nouveau podium pour Matti Breschel, en argent après le bronze décroché à Varèse en 2008. Allan Davis termine troisième. Romain Feillu, premier Français, prend la 10e place. Un an après Cadel Evans, premier champion du monde australien de l'histoire, Thor Hushovd a décroché ce dimanche le premier titre mondial pour la Norvège. Le coureur de la formation Cervélo a réglé au sprint un groupe d'une vingtaine d'hommes, parmi lesquels figuraient les principaux favoris comme Philippe Gilbert, Filippo Pozzato et Alexandr Kolobnev. Après 260 kilomètres d'une course animée sous le soleil de printemps à Melbourne, Hushovd a fait parler sa puissance pour devancer d'une bonne longueur le Danois Matti Breschel, en argent deux ans après le bronze de Varèse. Un Australien, Allan Davis, a complété le podium pour le plus grand plaisir des nombreux spectateurs amassés à Geelong, où était jugée l'arrivée. "Je suis sans voix, c'est un rêve qui se réalise", a réagi Hushovd, interrogé devant la caméra d'Eurosport, juste après avoir franchi la ligne. Le Norvégien faisait bien partie des outsiders, au même rang que les autres sprinteurs du peloton. Mais le statut de favori, la pancarte, c'était pour Philippe Gilbert. Le Belge, qui avait axé toute sa fin de saison sur cet objectif, a manqué le maillot arc-en-ciel pour trois kilomètres... Son attaque franche dans la première ascension du dernier tour de circuit le propulsait une vingtaine de secondes devant un groupe de poursuivants royal avec Pozzato, Evans, Schleck et Kolobnev notamment. Mais le peloton, sous l'impulsion des Espagnols et des Russes, menait une chasse rapide qui brisait le rêve de Gilbert. Et maintenant Paris-Roubaix Seulement accompagné de deux équipiers en Australie, Edvald Boasson Hagen et Alexander Kristoff, Hushovd profitait des circonstances de course pour s'immiscer dans la lutte finale pour la victoire. "Je suis revenu grâce à des coureurs russes qui ont roulé, sinon je pense que cela aurait été très compliqué pour moi", a expliqué le récent maillot vert du Tour de France. Déjà en forme sur la Vuelta où il a remporté la sixième étape, le Norvégien se plaçait idéalement dans le final. Malgré la présence d'Oscar Freire, triple champion du monde (1999, 2001 et 2004) et redoutable dans ce genre d'arrivée, Hushovd était intouchable au bout de la ligne droite. Aux anges, il savourait son succès aux antipodes: "Je vais profiter de chaque moment cet hiver. Je suis heureux d'avoir saisi ma chance, parce qu'elle ne se représentera peut-être jamais. Mais, il me reste un objectif, c'est Paris-Roubaix." Deuxième cette année de la reine des classiques, battu par Fabian Cancellara, Hushovd a prouvé dans la Grande Boucle qu'il pouvait s'imposer sur les pavés en remportant l'étape d'Arenberg. La saison prochaine, c'est donc avec le maillot de champion du monde qu'il participera à Paris-Roubaix. Et le dernier coureur à s'être imposé dans le Nord, le maillot arc-en-ciel sur le dos, est un certain Bernard Hinault (champion du monde en 1980 à Sallanches avant de gagner à Roubaix en 1981). Pour les Français justement, Romain Feillu a pris la dixième place, tandis que Yoann Offredo a passé une bonne partie de la journée aux avant-postes. Mais comme l'an passé à Mendrisio, les hommes de Laurent Jalabert n'ont jamais pu se mêler à la victoire et repartent bredouilles des ces Championnats du monde. Rendez-vous à Copenhague l'année prochaine pour inverser la tendance.