Guyart, la touche technique

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Double championne de France en titre, Astrid Guyart ambitionne un podium individuel en fleuret à l'occasion des Championnats du monde d'escrime de Paris. Membre du Top 10 mondial, la cadette de Brice espère arriver à ses fins grâce notamment à sa qualité première: l'analyse. Ce qui n'est finalement pas très étonnant pour cette ingénieure en aérospatiale.

Double championne de France en titre, Astrid Guyart ambitionne un podium individuel en fleuret à l'occasion des Championnats du monde d'escrime de Paris. Membre du Top 10 mondial, la cadette de Brice espère arriver à ses fins grâce notamment à sa qualité première: l'analyse. Ce qui n'est finalement pas très étonnant pour cette ingénieure en aérospatiale. Quel que soit son résultat final, Astrid Guyart va tout donner dans ces mondiaux parisiens. "Dans tout ce que je fais de toute façon, je suis à 150%", assure la fleurettiste, double championne de France en titre et naturellement ambitieuse au Grand Palais, à l'image de tous les Français engagés, "En tant que numéro neuf mondiale, je peux prétendre à une médaille et sans subir de pression car je ne fait partie des grandes favorites.". Celle qui juge sa saison 2010, comme celle de la stabilité, est plutôt une adepte du franc-parler: " Quand on fait une bonne saison, ce n'est pas un coup de chance." Quand on évoque sa principale qualité, Astrid Guyart répond sans hésiter: "Je suis quelqu'un d'assez physique et j'analyse très bien. J'ai une capacité pour déceler mes erreurs et celles de mes adversaires, j'ai une bonne lecture du jeu. Et en alliant, les deux, c'est plutôt pas mal ! Moi ça me plaît" La tête et les jambes Ce qui pourrait passer pour une forme de suffisance constitue plutôt la traduction d'une véritable passion pour la compétition, l'escrime et le fleuret qu'elle a découvert très tôt au Vésinet (Yvelines) marchant sur les traces de son frère, Brice, le champion olympique d'Athènes en 2004. "Avec ma mère on accompagnait mon frère au club du Vesinet. Il avait cinq ans, moi trois. Deux ans plus tard, je faisais comme lui, et j'ai pris le fleuret car je n'avais pas le choix, au Vesinet il n'y avait que cette discipline. C'est en pupillettes que je prends conscience de l'émotion que procure une touche gagnante, une victoire, j'avais 8 ans. Toutes ces années plus tard, c'est ce qui me fait toujours vibrer", se souvient l'athlète de 27 ans dont l'autre centre d'intérêt de sa vie se situe dans les étoiles. Diplômée de l'Ecole Polytechnique, spécialisée en aéronautique et aérospatiale, Guyart travaille notamment sur le développement des véhicules spatiaux du futur chez EADS. Bénéficiant d'un emploi du temps aménagé, la médaillée de bronze par équipes aux Championnats d'Europe 2008 et 2009 entend en tout cas profiter de l'avantage d'évoluer à domicile pour briller dans ces Mondiaux et enrichir sa collection de bons souvenirs. Celui qui lui revient à l'esprit lui fait briller les yeux: Je crois que c'était en cadettes avec le Vésinet. On était quatre copines, aujourd'hui ce sont mes amies. Humainement c'était très fort. Ces quatre filles qui donnaient tout et un maître d'arme, Gérard Rousseau, avec un coeur énorme. Il nous a quittées l'année dernière..."