Gonalons: "Ça va revenir"

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
Le retour de Jérémy Toulalan au milieu de terrain n'a pas fait que des heureux à l'OL. Maxime Gonalons, qui s'était fait une place dans l'entrejeu, a du même coup retrouvé le banc. Mais le jeune Lyonnais "le prend bien" et espère que la trêve internationale n'aura pas coupé dans leur élan les Gones, qui reçoivent Lille dimanche en clôture de la 9e journée de Ligue 1.

Le retour de Jérémy Toulalan au milieu de terrain n'a pas fait que des heureux à l'OL. Maxime Gonalons, qui s'était fait une place dans l'entrejeu, a du même coup retrouvé le banc. Mais le jeune Lyonnais "le prend bien" et espère que la trêve internationale n'aura pas coupé dans leur élan les Gones, qui reçoivent Lille dimanche en clôture de la 9e journée de Ligue 1. Maxime, l'OL retrouve la Ligue 1 après quinze jours de trêve. Quel est le climat à Lyon, toujours dix-septième du championnat ? De l'extérieur, ça a semblé un peu tendu ces derniers temps. Les supporters ont manifesté leur déception et c'est normal. Mais en interne, on a tous conscience de ce qu'on fait en ce moment. On sait que ce n'est pas facile et qu'on n'est pas à notre place. Ça va revenir avec la confiance et la sérénité. Cette sérénité, elle existe dans le vestiaire ? Oui, parce qu'on connait nos qualités. On sait qu'avec un petit brin de réussite tout va s'enclencher: les victoires, le jeu. Et ça va beaucoup nous aider pour la suite du championnat. Comment expliquez-vous ce début de saison poussif ? On s'est tous posé pas mal de questions. Il y a eu des arrivées, d'autres qui revenaient de la Coupe du monde. Certains d'entre eux étaient d'ailleurs très affectés par ce qui s'était passé en équipe de France. Ça a été un tout et ça n'a pas été facile de redresser la barre. On essaie, malgré tout. La victoire à Nancy (3-2) juste avant la trêve et celle acquise quelques jours plus tôt en Ligue es champions contre Hapoel Tel Aviv (3-1) ont-elles définitivement lancé l'OL ? C'est vrai que ces deux victoires nous ont fait du bien. Le succès à Tel Aviv n'a pas été facile à obtenir, les conditions étaient difficiles. A Nancy aussi, ça a été compliqué. On s'est fait peur, la victoire a été un soulagement. Je pense que c'est de bon augure pour la suite, mais il faut confirmer, encore et toujours. "Finir au moins dans les trois premiers" Pensez-vous que la trêve est arrivée au bon moment, alors que vous remontiez doucement la pente ? Je ne sais pas s'il y a de bons ou de mauvais moments. Il n'y a pas énormément de joueurs qui sont restés au centre d'entraînement parce qu'il y a pas mal d'internationaux ou d'espoirs, comme moi. J'espère que ça nous aura servi à nous ressourcer pour repartir de l'avant. Et affronter Lille, qui vous pose souvent des problèmes, c'est une bonne reprise ? Le Losc, c'est une très bonne équipe. On l'avait vu la saison dernière, chez eux notamment (défaite 4-3). C'est un concurrent direct au podium, ils ont des atouts offensifs importants donc il va falloir être très concentrés et costauds physiquement dans les duels pour remporter cette rencontre. Vous parlez du podium. Ça reste l'objectif cette saison ou voyez-vous les choses à plus court terme du fait de votre début de saison manqué ? Je pense qu'il faut prendre les matches les uns après les autres. Ce n'est que le début du championnat, il n'y a pas un grand écart par rapport au peloton de tête et ce n'est qu'avez des victoires qu'on arrivera à revenir dans la course. Après, à Lyon, on a toujours des objectifs élevés, on se doit d'être au moins dans les trois premiers du classement à la fin. Claude Puel a été très chahuté et Jean-Michel Aulas lui a donné jusqu'à ce mois d'octobre pour redresser la barre. Dans quel état d'esprit est-il ? Il reste confiant, il ne lâche rien. Il a toujours le même discours avec nous: il nous dit de ne pas trop nous préoccuper de ce qu'il se passe autour, de bien rester concentrés sur nous, sur notre jeu parce que c'est ça qui va nous faire grandir. Maintenant, Lyon est un grand club et il y a toujours plein de choses qui se disent... "La défaite contre Saint-Etienne nous a fait mal" Le président aussi a dû vous parler, comme il l'a fait avec les supporters après le derby contre l'ASSE. Quel discours tient-il avec vous ? C'est pareil, il nous soutient beaucoup. C'est un président qui a fait de grandes choses à l'OL. Il a de l'expérience, il sait où il va. Il a un discours qui correspond bien à la situation et qui va nous permettre d'avancer. Ça nous aide énormément. Comment avez-vous vécu cette défaite contre les Verts (0-1), alors que vous aviez réalisé l'un de vos meilleurs matches ? Cette défaite nous a fait mal parce qu'on a pu su convertir l'une de nos nombreuses occasions. Il y a deux matches dans l'année à ne surtout pas perdre, et c'est contre Saint-Etienne. Pour moi, en tant que Lyonnais, perdre le derby a été encore plus dur. Surtout à la maison. Mais il a fallu se remettre vite dans le bain et c'est ce qu'on a su faire. Personnellement, le retour de Jérémy Toulalan au milieu de terrain vous a relégué sur le banc ces derniers temps. Comment vivez-vous la situation ? Assez bien, la concurrence est saine. Je sais qu'il y a des bons joueurs à mon poste, mais tout le monde s'entend bien. La saison est longue et il y a un turn-over qui s'effectue donc je le prends bien. J'essaie de travailler pour progresser et m'améliorer. Ça ne vous a pas découragé d'avoir perdu votre place brutalement, vous qui aviez fait votre trou dans l'entrejeu ? Pas du tout, j'apprends beaucoup. Ça m'aide encore plus à progresser pour me hisser au niveau de Jérémy. Mais il n'y a pas que lui: il y a Kim (Kallstrom), Jean II (Makoun), Miré (Pjanic). L'OL est un grand club et c'est à moi de me faire une place, de tout donner à chaque fois qu'on fait appel à moi. Dans une saison, il y a toujours des moments où on joue moins que d'autres. Là, c'est comme ça. Mais j'essaie de rester le même et de faire le maximum à l'entraînement.