Gillot va-t-il s'en dépêtrer ?

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A.L. , modifié à
Pour des Girondins de Bordeaux relégables, l'opération rachat est d'ores et déjà lancée avec la réception de Brest, samedi soir, à Chaban-Delmas, dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1. Une nouvelle déception contre le promu breton, qui n'a toujours pas remporté la moindre victoire cette saison, et le piège bordelais se refermerait encore un peu plus sur Francis Gillot.

Pour des Girondins de Bordeaux relégables, l'opération rachat est d'ores et déjà lancée avec la réception de Brest, samedi soir, à Chaban-Delmas, dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1. Une nouvelle déception contre le promu breton, qui n'a toujours pas remporté la moindre victoire cette saison, et le piège bordelais se refermerait encore un peu plus sur Francis Gillot. Francis Gillot sera-t-il le premier entraîneur de Ligue 1 à être démis de ses fonctions cette saison ? En toute modestie, c'est une bonne question. Sa nouvelle équipe, les Girondins de Bordeaux, pique du nez et personne, parmi les joueurs (Cédric Carrasso qui fuit ses responsabilités en conférence de presse, par exemple) ou les dirigeants du club aquitain, ne semble capable de la redresser à l'heure actuelle. Tout est parti en vrille depuis la finale de Coupe de la Ligue 2010 perdue contre l'Olympique de Marseille (3-1). En l'espace d'un an et demi, le champion de France 2008-2009 est devenu relégable, les Bordelais pointant à la dix-huitième place du classement après dix journées. À Mérignac, l'Airbus marine et blanc s'est transformé en coucou qui bat dangereusement de l'aile. "Oui, bien sûr que c'est inquiétant, estime Gillot, qui réclame encore du temps. Si on ne s'inquiète pas là, on est inconscient." Arrivé au début du mois de juin en provenance de Sochaux, qu'il a laissé en Ligue Europa, le Nordiste, 51 ans, considéré comme un technicien offensif, tant à travers ses dispositifs tactiques que ses joutes verbales, avait pour mission de redorer le blason du club au scapulaire, qui a traîné sa peine sous l'ère Jean Tigana (sa septième position au final l'atteste), après une deuxième moitié d'exercice déjà galère sous les ordres de Laurent Blanc. "Je savais où je mettais les pieds, affirme l'intéressé, dans les colonnes du bi-hebdomadaire France Football. Je ne suis pas tombé dans un piège". Gillot paraît perdu Aujourd'hui, pourtant, Gillot se situe au bord du précipice. De coach en vogue dans le Doubs, il divaguerait, errerait presque en Gironde. "Mes joueurs sont fragiles mentalement, inconstants. Il y a des antécédents qui l'expliquent, juge-t-il. Vont-ils régler les problèmes ? Sont-ils capables de surpasser cette barrière mentale ? Je me pose toujours la question. Je me dis que cela va tourner, qu'ils vont comprendre... Je suis fataliste, mais pas résigné." L'entraîneur de Bordeaux paraît perdu. Celui qui change régulièrement la composition de son équipe ne parvient pas à trouver LA solution. Mais a-t-il justement assez de solutions en stock pour trouver la bonne, lui dont le voeu de renfort n'a pas été exaucé par ses dirigeants ? Champion de France 1999 avec les Girondins, Élie Baup vole à son secours, dans une interview donnée au quotidien régional Sud Ouest. "L'an dernier, c'était soi-disant la faute de Tigana. Maintenant, ce serait celle de Francis Gillot ? Putain, c'est trop facile ! Arrêtons de parler des individus. La mobilisation doit être générale.""C'est le troisième entraîneur qui passe durant notre mauvaise période de vingt mois. On ne peut pas toujours trouver des excuses et être en conflit avec l'entraîneur, parce qu'il dit qu'il n'est pas satisfait du rendement. Francis a raison, renchérissait Jean-Louis Triaud, au micro de RMC, il y a bientôt un mois. Les responsables, il faut les chercher sur le terrain". Le président tiendra-t-il le même discours en cas de nouvelle contre-performance face à Brest, samedi soir, à Chaban-Delmas ? C'est une autre bonne question.